L’Iran était est déjà largement présent en Syrie avant la guerre civile, il l’est encore davantage depuis le début du conflit. De nombreux officiers et conseillers des Gardiens de la révolution instruisent l’armée syrienne ou participent aux combats et parallèlement, Téhéran mène la guerre contre les rebelles et Daech au moyen de milices chiites libanaises (Hezbollah), irakiennes, afghanes et pakistanaises.
Mais à Téhéran on craint que les discussions qui débutent à Astana capitale du Kazakhstan sous l’égide russe et turque ne débouchent sur une demande de retrait des forces iraniennes de Syrie. Or la Syrie est une pièce maîtresse dans l’axe chiite que souhaite créer l’Iran au Moyen-Orient et qui incluerait l’Irak, le Yémen, Bahreïn, la Syrie, le Liban voire même la bande de Gaza.
C’est ainsi que les gouvernements iranien et syrien ont signé mardi à Téhéran un important accord commercial. Cet accord en cinq points comprend une importante aide iranienne à la Syrie sur les plans agricole, technologique et énergétique. Tous les projets seront concrétisés sur le territoire syrien ce qui renforcera l’emprise iranienne sur ce pays au cas où sa présence militaire venait à être remise en question dans le cadre d’un processus politique.
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