Cité tout récemment par le journal américain « The Washington Times » et publié à Fort Leavenworth (Kansas) par le Département des Etudes sur les Armées étrangères, ce rapport annonce que l’Iran a fourni depuis de longs mois le « savoir-faire » permettant à ses alliés du Hezbollah et du Hamas d’équiper des « drones-suicides dernier-cri » de plusieurs missiles. Et de préciser : « Ces dernières années, hormis le nucléaire, aucun autre domaine du programme militaire iranien n’a autant été développé que celui des drones. (…) Voilà une décennie, les avions sans pilote servaient surtout à faire des démonstrations en temps réel ou vidéo-filmées… Mais aujourd’hui, l’armée iranienne fait un large usage de drones qui sont utilisés non seulement par les différents corps et brigades des Gardes révolutionnaires, mais aussi par l’aviation et la marine régulières, ainsi que par d’autres départements de l’armée iranienne ».
Autant d’éléments qui intéressent au plus haut niveau les spécialistes de la Défense israélienne, compte tenu de la proximité géographique des arsenaux du Hezbollah et du Hamas armés depuis de longues années par Téhéran.
Ce document cite les propos, du chef d’état-major de l’armée régulière iranienne, le général Abdolrahim Moussavi, qui a lui-même relevé, dans un discours prononcé en février 2015, que ses forces utilisaient de plus en plus des drones et notamment des « drones-suicides ». Et les auteurs du rapport de remarquer à ce propos : « Alors qu’il est facile d’avancer l’idée qu’un drone représentait plutôt une menace ‘symbolique’ – surtout à l’ère des puissants et très précis missiles balistiques comme le ‘Predator’ -, recourir à des drones constitue en fait une stratégie de type asymétrique qui permet ainsi à l’Iran de bien se placer dans un domaine encore délaissé… Ce qui présente un haut risque de voir ces opérateurs ‘légers’ être programmés pour choisir et frapper des cibles spécifiques grâce à leur haute mobilité et leur durée limitée de vol. (…) ».
Richard Darmon pour Hamodia France