Le vice-ministre des Cultes, Matan Kahana (Yamina) réfléchit à son avenir politique. Fidèle en amitié et en politique à Naftali Bennett, l’ancien pilote veut poursuivre ”l’oeuvre d’union” commencée avec l’ancien Premier ministre.
Kahana a écrit sur sa page FaceBook: ”Mon but est de poursuivre le chemin que j’ai commencé avec Bennett. Je veux agir de toutes mes forces pour un large gouvernement d’union partant du principe que dans la réalité politique actuelle, un gouvernement qui ne représenterait qu’un côté de l’échiquier politique, serait très mauvais pour Israël. Je veux continuer à agir pour renforcer l’identité juive de l’Etat d’Israël sur la base de larges consensus et sans guerre de religion. Je veux continuer à être le foyer du sionisme religieux modéré et de gouvernement. De ceux qui laissent tout le monde entrer dans leur synagogue, de ceux qui acceptent la main tendue vers la paix y compris de la part de ceux qui ne pensent pas comme eux, de ceux qui sont prêts à donner un verre d’eau à leur adversaire politique. De ceux qui se souviennent que notre rôle est de rapprocher et d’unir”.
Aujourd’hui, Kahana s’est entretenu avec la nouvelle chef du parti Yamina, Ayelet Shaked. Il lui a indiqué qu’il n’avait pas l’intention pour le moment de se séparer de son parti. Néanmoins, il aurait demandé un accord par écrit de tous les députés pour qu’il puisse le moment venu, rallier un autre parti. Son regard se tourne vers deux options politiques pour la suite: Tikva Hadasha ou Kahol Lavan.
A priori, le vice-ministre aurait une préférence pour être intégré sur la liste de Benny Gantz. Mais sur sa route, il devra enjamber les partis orthodoxes qui ont adressé un message très clair à l’ancien Chef d’Etat-major: si Matan Kahana figure sur sa liste, il ne pourra pas compter sur leur éventuel soutien ou ralliement après les élections.
Il se trouve que la politique de Matan Kahana au ministère des Cultes a fortement déplu aux orthodoxes qui ont interprété ses réformes comme une tentative de porter atteinte à l’institution du Grand Rabbinat d’Israël et à l’identité juive du pays. Sa réforme de la cacherout, les différentes nominations auxquelles il a procédé au sein de conseils religieux ou encore ses velléités de réforme des conversions ont été perçues comme brutales et unilatérales.
Benny Gantz prendra-t-il le risque de se mettre à dos les partis orthodoxes?