Sur fond de mouvement social des instituteurs qui conduit à la fermeture totale des écoles primaires et maternelles ces derniers jours, la présidente de la commission Education à la Knesset, Sharren Haskel (Tikva Hadasha), a commandé un rapport sur le nombre de jours et d’heures que les enfants passent sur les bancs de l’école par rapport aux jours de congé des parents.
En effet, au coeur de la discorde entre le syndicat des instituteurs et le ministère des Finances, la volonté de ce dernier de faire davantage correspondre les vacances de l’Education nationale à celle des parents.
L’argument à la base de cette demande est l’impact négatif sur le marché du nombre de congés que doivent prendre les parents pour rester avec leurs enfants quand ils n’ont pas école. Il s’agirait, notamment, de supprimer les congés scolaires d’Isrou Hag (lendemain de Souccot, Pessah, Shavouot) et de Lag Baomer. Mais le grand projet du ministère des Finances est de changer les dates des grandes vacances pour les étaler sur le mois d’août et le mois de Tichri afin de les faire coïncider avec les fêtes de début d’année en Israël.
Du point de vue du syndicat des instituteurs, ces changements sont inconcevables bien que l’on note ces derniers temps un assouplissement de sa position au sujet des jours d’Isrou Hag.
Le rapport commandé par Sharren Haskel met en lumière le fait que les élèves israéliens vont davantage à l’école que leurs voisins de l’OCDE. En effet, contrairement à ce qui se passe dans les pays européens, les petits israéliens vont à l’école 6 jours par semaine. Pendant les quatre dernières années, ils ont étudié entre 218 et 219 jours par an, plaçant Israël en tête des pays de l’OCDE pour le nombre de jours étudiés par an à l’école primaire. La moyenne de l’OCDE s’élève à 185 jours par an.
Sharren Haskel, quant à elle, estime que ”le système éducatif doit subir une refonte qui permettra de l’adapter à notre ère et qui facilitera la vie des parents, des élèves et des professeurs en faisant correspondre les vacances à l’école et celle du marché. Nous devons aider les parents qui croulent sous la multiplication des jours de vacances et qui subissent des dommages économiques et personnels”.