Déferlement de haine anti-arabe dans les rues de Jérusalem », tel est le titre de l’article publié le mardi 31 mai dernier, signé de Louis Imbert, correspondant du journal Le Monde en Israël. Un titre résume, ramasse ce qui sera
développé dans le texte qui suit. Ici, le texte raconte des scènes vues, mais la chose racontée est commentée par
le reporter non pas de façon à mieux comprendre les faits, mais à les distordre par un prisme idéologique fait de
préjugés.
Est-ce cela qu’on devrait lire dans un « quotidien de référence » ? L’écriture venimeuse est une affaire de style et les guillemets encadrant le qualificatif « réunifiée » à propos de la capitale d’Israël, précise les préférences de l’auteur.
« Déferlement de haine antiarabe » signifierait un torrent irrépressible, une sorte de pogrom anti-arabe mené par
des Juifs. En quoi ce courant nationaliste-religieux représente-t-il le peuple d’Israël, la politique de son gouvernement ? Ce groupe extrémiste est-il au pouvoir ? Le gouvernement n’a-t-il pas condamné ces manifestations ? (Pendant la « marche des drapeaux », à Yom Yeroushalaïm – Ndr).
Dans son article, Louis Imbert détaille les comportements des fanatiques dont la « testostérone » éclaterait en
passant porte de Damas. C’est, en effet, un critère intéressant que de prendre en compte la part du plaisir quand il s’agit de haïr ou de tuer. A-t-il mesuré le taux de testostérone des Palestiniens qui ont massacré à la hache ou au couteau des civils israéliens le mois dernier ? Dix-neuf personnes assassinées en Israël au cours du seul mois
du ramadan n’émeuvent plus personne, par contre que l’État d’Israël célèbre sa capitale autant que l’histoire
trimillénaire de sa présence à Jérusalem, est un outrage pour toute bonne conscience indignée.
Imbert induit l’idée que la légitimité d’Israël sur sa terre ne serait justement pas légitime, qu’elle est un outrage
à l’histoire et au droit et tout son article laisse penser qu’au fond, c’est bien tout Israël qui est complice de cette
déferlante de haine antiarabe.
La chanson est connue et l’antiracisme dévoyé veut faire du Juif/Israélien le nouveau nazi, le colonialiste, le raciste. Tout le discours décolonial/indigéniste s’abreuve à cette fontaine. C’est cette détestation d’Israël
qui engendre ici même des justiciers allant assassiner des enfants juifs à Toulouse pour « venger la mort d’enfants
palestiniens ». Quel était le taux de testostérone de Mohamed Merah quand il a pris Myriam Monsonégo par
les cheveux avant de lui loger une balle dans la tête ?
Il y a une totale irresponsabilité médiatique à présenter de manière symétrique la violence de certains extrémistes juifs en Israël et la violence des masses hystérisées du Hamas. Ces choix, ces discours, ces passages à l’acte n’obéissent pas aux mêmes logiciels de pensée. Projeter ses propres catégories intellectuelles de lecture sur une histoire, des mythologies, un imaginaire radicalement différents interdit d’en comprendre toute la complexité.
Quand les médias qualifient d’attentats-suicides » ceux qui se font exploser avec des ceintures de bombes, ils commettent une radicale erreur d’appréciation sur la qualité de ces gestes. Dans nos imaginaires, « suicide » évoque « désespoir ». Or il n’y a aucun désespoir suicidaire qui inspire ces assassins palestiniens mais bien plutôt
une jouissance mortifère qui consiste à donner la mort au prix de sa propre vie. La bombe humaine va puiser son
inspiration dans la vision du monde exaltée, proposée par le jihad dont le martyre est l’acmé.
On ne peut rien comprendre au projet islamiste si on le pense comme une forme de résistance contre Israël. En
élargissant la question, on peut estimer que ce qui se joue avec la menace nucléaire iranienne n’a rien à voir
avec un quelconque souci d’équilibre nucléaire entre l’Iran et Israël car ceux qui ont une vision apocalyptique
du monde n’hésiteront pas à utiliser leur arsenal pour aller au paradis en attaquant Israël. Pour l’Iran des ayatollahs, rayer Israël de la carte du monde est une mission sacrée. On pourrait alors imaginer les orgasmes collectifs si une bombe atomique pouvait détruire Tel Aviv, la première ville sioniste !
Et faut-il rappeler que le Hamas fait de la destruction de l’État juif l’âme de son projet. Quand des pluies de roquettes s’abattaient indistinctement sur tout Israël, était-ce pour le bonheur du peuple palestinien ou bien pour jouir de la mort de l’ennemi sioniste ? Ces tirs indistincts relevaient d’un projet d’anéantissement. Faut-il rappeler que le Hezbollah attend son heure pour lancer ses dizaines de milliers de roquettes sur Israël et que son
parrain iranien fabrique à bas bruit sa bombe atomique ? Imbert devrait savoir tout cela. La haine d’Israël est une haine métaphysique qui n’a rien à voir avec un combat nationaliste pour récupérer une terre, pour y construire une patrie. Quel est le plus cher désir de ceux qui égorgent ? Si les Palestiniens l’avaient voulu, depuis 2005, Gaza aurait pu devenir un exemple de prospérité au Proche Orient et défier Israël au plan de la création, de l’imagination, du bien pour leur peuple. Ils ont préféré en faire une base de haine. C’est le triste privilège des Juifs que d’avoir en héritage le récit de leur destruction par les nazis et d’avoir pour perspective d’avenir la promesse de leur destruction prochaine. Quand un attentat est commis en Israël, ce sont des bonbons que des gamins palestiniens distribuent aux passants pour célébrer ces faits d’armes. Depuis une année, les « accords d’Abraham » ont essayé d’introduire de nouvelles logiques politiques dans les relations d’Israël avec certains États arabomusulmans. Ils essaient, difficilement, de sortir de cet enfermement qui faisait d’Israël la seule raison du malheur arabe. Hassan II qualifiait Israël de meilleur aphrodisiaque pour le monde arabe. Le roi du Maroc introduisait la part de testostérone indispensable pour comprendre ce monde dont le ressentiment irrigue
tous les discours. Le malheur arabe est incontestable, le malheur palestinien est réel, mais la cause de ce malheur
réside en priorité dans ce goulag mental que des mythologies régressives ont installé au coeur du monde arabe et musulman. C’est une grande tristesse que de retrouver dans le journal Le Monde cette écriture qui obéit aux pires clichés de propagande usant des renversements sémantiques attribuant à Israël des qualificatifs visant à le disqualifier le plus radicalement possible : nazi, raciste, apartheid sont les mots de la propagande inaugurée à Durban en 2001 quand, dans une conférence de l’ONU, on cria « mort aux Juifs » au nom de la lutte contre le racisme.
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde ». Les mots d’Albert Camus ont une solide pertinence quand on lit certains articles du Monde.
Jacques Tarnero Essayiste, documentariste, ex-chercheur Cité des sciences/ CNRS Auteur des films Décryptage, Autopsie d’un mensonge, et du livre Nom de trop
Article publié dans Actualité Juive numéro 1648
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Photo à la une: Fred Romero Wikipédia
Mr Tarnero vous avez résumé par la dernière phrase avec la citation de Camus la haine des medias Français envers les Israéliens et les juifs en particulier il y a longtemps que je ne m’étonne plus de cela car les hommes du quai d’Orsay font en sorte que cela perdure votre article est excellent merci
Une seule et unique chose que je peux vous dire Monsieur Tarnero….
Merci , Mille Merci pour votre Article qui résume en Clair , l’Esprit de tous les Antisémites du Monde , en Particulier les Français.
A ma façon , je les traite plus bas que de la VERMINE , immondice Humain , car ces malades ne sauront jamais de leur vie , ce qu’est la Valeur Humaine et son Amour…
Un Tel ou un Tel , sont des Humains créés par le SEIGNEUR pour propager et partager le Bien , l’ Amour, la Solidarité , etc…
Malheureusement certains ne sont pas en Psychiatrie à la place de ceux qui y sont.
Le Monde à l’Envers…
Ce Monde là , faut le laisser sur le bas côté de la Route et ne plus souffler sur la braise au risque de rallumer le Feu
Excellente analyse de Jacques Tarnero ….une de plus, serais-je tenté de dire. Mais les temps ont changé et ce journal n’est plus la référence d’autrefois. Médiapart, Libé ou le Monde, ne trompent plus que leurs lecteurs dociles…Tous les autres savent et s’en moquent. Un peu, comme Haaretz et Israël Hayom en Israël. Merci quand même pour ce moment de vérité.
Kevin
Si l’analyse de l’article vous convient , soyez gentil de pas le mettre sous le tapis , il y a déjà beaucoup de poussières pour en rajouter …
Merci
Chabbat Menouha
Barkohva,
Cette analyse me convient parfaitement et je ne comprends pas les critiques dont elle fait l’objet. A chacun son opinion, la mienne ne changera pas.
Cdlt.
Shabbat Shalom
Vs ne pouvez pas mettre sur le même plan Haaretz, journal de propagande gauchiste, et Israël Hayom, journal sioniste national qui, de plus, vient de faire un virage à gauche avec le renvoi de Bismuth et C. Glick..
Pas de souci pour Israël Hayom, dès l’automne, il devrait reprendre le sens du vent !
Juste un bémol : le plaisir n’est pas évoqué ici, l’auteur de l’article fait erreur … La testostérone ne donne pas du plaisir mais elle induit un comportement violent
La testostérone est également présente dans les ovaires des femmes. Sans elle peut-être pas de violence, mais pas de plaisir non plus ! Principe de causalité !
Imbert, Imbert ! Mais non son surnom est Imbu et son nom est Un Beur !
Désolé, je n’ai pas tout lu. Je me suis arrêté au passage :
“une sorte de pogrom anti-arabe mené par
des Juifs. En quoi ce courant nationaliste-religieux représente-t-il le peuple d’Israël, la politique de son gouvernement ? Ce groupe extrémiste est-il au pouvoir ? Le gouvernement n’a-t-il pas condamné ces manifestations ? ”
Donc, c’est un auteur antijuif qui critique un journal antijuif.
Courte explication au cas où tout le monde n’a pas compris :
Les Juifs religieux sionistes sont un “groupe extrémiste”, dont la marche pacifique des drapeaux est une manifestation condamnable. Et surtout, ils ne sont pas pour cet auteur représentatifs du peuple d’Israël.
C’est donc un blageur.
Vous avez mille fois raison.
Certes, l’attitude de criminels comme MERAH est infiniment condamnable, mais cela ne devrait pas faire oublier tous les autres innocents palestiniens et israéliens victimes collatérales d’une situation qui a assez duré.
Aujourd’hui, tous les politiques, BIDEN, l’EUROPE, l’ONU, etc. demandent la reconnaissance de l’Etat Palestinien comme solution à la crise au Moyen Orient.
Les juifs religieux extrémistes ne veulent pas en entendre parler, mais surtout provoquent encore les populations arabes en remettant en cause las acquis…
Ceci n’est pas naïf. Tout dérapage se matérialisant par des dizaines voire des centaines de morts parmi cette communauté.
Arrêtez avec le mensonge des “victimes des deux côtés”. Soyez honnête. Vous me rappelez ce provocateur qui avait demandé une minute de silence pour les nazis tombés pendant la guerre.
Vous savez très bien qu’un Juif ne peut pas se promener à Ramallah, pas même passer en voiture, à tel point que si quelqu’un le fait, on lui dira qu’il ne peut s’en prendre qu’à lui-même.
A contrario, quand un arabe se trouve dans une localité juive, non seulement il n’est pas en danger, mais il met en danger les autres.
Yéochoua Sultan
Cette fois totalement d’accord avec vous. Bientôt, toutes les digues auront sauté et ce sera pourquoi pas, S.S. et déportés !
« Donc, c’est un auteur antijuif qui critique un journal antijuif. » C’est faux ! Les mouvements religieux sont-ils majoritaires à la knesset et donc représentatifs du peuple d’Israël ? La réponse est non, du moins pour le moment ! Une forte minorité omniprésente, n’est pas une majorité !
C’est un antijuif. Il tente d’isoler un prétendu phénomène marginal alors que le peuple d’Israël est très largement sioniste et religieux, à différents degrés. Il cherche à stigmatiser et ça marche, comme le prouve votre réaction ici.
Ce n’est pas une réaction, mais un constat non pas sur des sentiments, mais sur des chiffres ! De plus, je suis imperméable à toute influence !
Pour résumer mes positions depuis deux décennies, lire ”Le Monde” c’est être comme ce journal, un has been.
s’il y a conflit , c’est bien la religion qui en est la cause , car un musulman obéit a un commandemant de sa religion selon lequel tuer un juif. ou mème un adepte d’une autre religion que la sienne est non seulement louable , mais transforme son auteur en “martyr ” qui ira directement au paradis .
comment un juif traditionaliste peut il aimer ses voisins arabes si le fait de passer dans leurs quartiers l’expose a ètre massacré Pour ce qui est de la France , l’imam Mélanchon entre autres crétineries destinées a un public illettré aurait été dans l’incapacité de citer un seul exemple d’un arabe assassiné par un juif alors qu’en sens inverse , il existe des dizaines exemples de juifs massacrés par des musulmans désirant méritre le paradis .