Une première étape déjà remplie pour le Likoud: il a signé un accord de coalition avec toutes les composantes de la liste de la Tsionout Hadatit.
Le premier a été conclu avec Otsma Yehoudit attribuant à Ben Gvir le poste de ministre de la Sécurité nationale. Otsma Yehoudit a également obtenu le ministère du développement du Neguev et de la Galilée ainsi que celui de l’Héritage juif.
Ce soir, Hatsionout Hadatit de Betsalel Smotrich a aussi définitivement conclu avec le Likoud. Smotrich sera ministre des Finances par rotation, jusqu’en 2025, avant de passer le flambeau à Arié Derhy. Le parti obtient aussi un poste de ministre des Implantations au sein du ministère de la Défense qui devrait revenir à Orit Struk ainsi que le ministère de l’Alya et de l’Intégration pour Ofir Sofer et la présidence de la commission des Lois à la Knesset pour Simha Rotman. Smotrich obtient aussi l’autorité sur l’administration civile de Judée-Samarie.
Enfin, en début de semaine déjà, Netanyahou signait un accord avec le seul représentant du parti Noam, Avi Maoz. Il lui a été octroyé un poste de vice-ministre au sein du bureau du Premier ministre. Il sera en charge d’une commission sur l’Identité juive mais aussi de tous les programmes externes de l’Education nationale. Autrement dit, Avi Maoz, va avoir un droit de regard sur les intervenants extérieurs qui participent à des activités au sein de l’école.
Cette nomination fait grand bruit. L’ancien ministre de l’Education et ancien numéro 2 de Yesh Atid, Shay Piron, s’est insurgé: »La nomination d’Avi Maoz est une ombre sur la démocratie, une atteinte aux valeurs juives et morales. Le député Avi Maoz ne représente qu’un mandat et il est seul responsable du contenu des programmes scolaires ». Piron estime que Maoz cherchera à faire taire toutes les voix qui vont à l’encontre de sa vision de la Torah et du judaïsme, y compris celles des religieux plus souples.
Avant même sa prise de fonction, des professeurs et directeurs d’école ont annoncé qu’ils ne comptaient pas obéir aux ordre venus d’en haut s’il s’agit d’interdire la venue dans les écoles de certains intervenants, notamment de la communauté gay.
La ministre sortante de l’Education, Yifat Shasha Bitton, est bien décidée, elle aussi, à ne pas laisser cette nomination passer sous silence. Elle profite de ses derniers jours à la tête du ministère pour octroyer des subventions à une association qui se fixe comme mission de parler de l’homosexualité et de mettre en avant la communauté gay auprès des écoles religieuses. Elle a aussi programmé pour la semaine prochaine une »réunion d’urgence » avec les représentants des parents d’élèves, les professeurs et les directeurs d’école, pour traiter de l’attitude à avoir face aux responsabilités qui sont confiées à Avi Maoz.
Ce dernier a saisi la conseillère juridique du gouvernement afin qu’elle fasse annuler cette réunion au motif que la ministre se sert de son ministère pour organiser un meeting politique.
Par ailleurs, Avi Maoz s’est, à plusieurs reprises, prononcé contre la gay pride et il est considéré comme homophobe, ce qui inquiète beaucoup les milieux de gauche. »Je ne m’en suis jamais caché », a-t-il déclaré encore aujourd’hui, »je voudrais faire annuler la gay pride à Jérusalem ». Il a immédiatement été rappelé à l’ordre par Binyamin Netanyahou qui a tenu à préciser que sous son mandat, jamais la gay pride de Jérusalem ne serait annulée.
Rappelons qu’Avi Maoz n’est pas un novice. Il a dirigé le mouvement qui a permis la libération de Nathan Sharansky des geôles de l’URSS. Il a également été directeur général du ministère du Logement et de celui de l’Intérieur.