Pour la deuxième année consécutive, Steve Suissa et Jean-Marc Dumontet offrent aux Israéliens francophones et amoureux de la culture française, le festival du théâtre français.
Pour un avenir de lumière
“Pour cette deuxième édition de notre festival Horizons, plus que jamais nous voulons vous faire découvrir nos coups de cœur. Mais au-delà ce sont surtout nos convictions que nous voulons partager. Les pièces que nous vous proposons portent fondamentalement le même message : oser porter le regard sur l’autre, pour comprendre au lieu de juger, pour aider au lieu de punir, pour accepter au lieu de rejeter, pour aimer au lieu de haïr, pour entendre et pour faire entendre. Notre démarche avec le festival Horizons, c’est croire que nous pouvons, chacun à notre place, construire un avenir de lumière. C’est notre pari, merci de nous aider à le réussir”, voilà ce que déclarent les deux producteurs, à la veille du lancement de cette deuxième édition tant attendue du festival.
A l’affiche des grands noms de la scène française: Richard Berry avec ”Plaidoiries” et le thème de l’injustice, Francis Huster et Fanny Cottençon dans la dernière pièce de Laurent Ruquier ”Pourvu qu’il soit heureux”, Patrick Timsit pour ”Le Livre de ma mère” d’Albert Cohen et Andréa Bescond avec ”Les Chatouilles”, une pièce chargée de sens et d’émotions sur le sujet des abus sexuels.
Steve Suissa nous lance: ”Nous mettons toute notre énergie pour que cette édition ne soit pas une redite de la précédente. L’année dernière, nous avions l’identité comme fil conducteur, cette année c’est la transmission”. C’est la raison pour laquelle aussi, la pièce ”Les Chatouilles” prendra une dimension supplémentaire puisqu’à la suite de la représentation une soirée sera organisée sur le thème des abus sexuels avec la Fondation Adelis et l’association israélienne “Rape Crisis”.
Des pièces qui ont une résonnance en Israël
Pour Steve Suissa et Jean-Marc Dumontet, les choix des artistes et des œuvres ne sont pas laissés au hasard. ”Tout a commencé grâce à Claude Brightman”, se souvient Steve Suissa, l’initiateur de l’événement, ”elle nous avait invités avec Francis Huster, au Campus francophone de Netanya, pour la représentation du ”Journal d’Anne Frank””. Ce fut un succès et une rencontre avec le public. Nous avons compris qu’il y avait des auteurs et des artistes qui ont une résonnance ici”.
Le festival du théâtre français en Israël est né de ce constat. Grâce au travail des producteurs et l’aide de fondations, ce sont plus de 80 personnes qui viennent de France avec un plaisir non dissimulé, qui visitent le pays et qui vont à la rencontre d’un public qui le leur rend bien. ”Nous avons joué à guichet fermé dans des salles de 1000 places”, souligne Steve Suissa, ”les acteurs sont honorés d’être attendus. Ils sont revenus bouleversés l’année dernière, ce qui n’a pas manqué d’encourager de nouveaux artistes pour cette année”.
La culture donne envie de se dépasser
Steve Suissa nous annonce que ce second festival touchera un public encore plus large. Il se déplace à Ashdod et Netanya, en plus de Jérusalem et Tel Aviv et deux des spectacles (Le livre de ma mère et Les Chatouilles) seront sur-titrés en hébreu. ”Nous espérons pouvoir le faire pour tous, lors de la prochaine édition. Pour les 70 ans du pays, j’ai voulu une formule qui touche le plus large public”.
Steve Suissa nous confie la source de son enthousiasme et de son énergie lorsqu’il s’agit de culture: ”Je suis fils et petit-fils de boucher. J’étais destiné à être soit boucher, soit voyou. C’est grâce aux films, aux livres, à la culture que j’ai pu me hisser. 80% des personnes qui sont venues au Festival l’année dernière n’avaient jamais mis les pieds au théâtre auparavant. Des classes entières ont assisté aux spectacles et en demandaient encore. Si nous pouvons influencer cette jeunesse dans le bien alors nous aurons été utiles. La culture crée des ponts, permet de partager des émotions avec des personnes que l’on ne connait pas. Elle donne la force, l’envie de se dépasser, de vivre sa propre vie. Israël est une terre de culture. On associe toujours le pays à la hi-tech ou à l’armée, mais on oublie que c’est le pays du Moyen-Orient où l’on va le plus au spectacle. Il est temps de donner une autre image d’Israël et de permettre à tous de s’épanouir aussi par la culture”.
Réservations: www.eventim.co.il/festivaldetheatrefrancais ou www.culturaccess.com
03-5111777 ou *9066