Une nouvelle étape a été franchie dans le jeu dangereux que livre la nouvelle administration américaine face à l’Iran : plus l’équipe de Biden montre sa volonté de revenir à l’accord de 2015, plus les dirigeants iraniens mettent la barre haut et se font provocateurs. Un pas de plus a été franchi lundi avec des propos sans précédent de l’ayatollah Ali Khamenei dans le cadre de pourparlers avec l’Agence internationale de l’Energie Atomique, alors que les visites-surprise des inspecteurs seront interdites dès mardi : « L’Iran continuera à enrichir de l’uranium et s’il le faut, à 60%. Nous n’a jamais voulu d’arme atomique mais le jour où nous le voudrons, personne ne pourra nous empêcher de le faire ». L’ayatollah a également averti que « l’Iran ne cédera pas aux pressions américaines si les Etats-Unis veulent négocier un accord plus large ».
La position iranienne face à la nouvelle administration américaine est claire : pas de reprise des négociations avant que les sanctions américaines soient levées. A Washington, certains émettent déjà l’idée de lever partiellement des sanctions en échange de la cessation des multiples violations de l’accord par l’Iran.
Photo Wikipedia