Plusieurs centaines de milliers de personnes ont assisté cet après-midi (mardi), à Bné Brak, à l’enterrement du Rav Guershon Edelstein, zatsal.
Le président de la yeshiva de Poniowicz, le Rav Eliezer Kahanman, a prononcé un éloge funèbre: ”Nous sommes ici pour nous séparer de notre maitre et notre Rav. Depuis que la yeshiva existe, il n’y a pas eu un jour sans la présence du Rav Guershon. D’abord comme élève, puis comme enseignant. Toute sa vie était pure et attachée à l’étude de la Torah, jusqu’au dernier moment. Hier encore, il donnait un cours à l’hôpital. Aujourd’hui, il a commencé à écrire le plan du cours qu’il voulait donner et en plein milieu son coeur s’est arrêté. Il continuera à donner son cours dans l’autre monde, tout n’est qu’une continuité”.
Depuis l’annonce de son décès, les hommages se multiplient en l’honneur de celui que l’on appelait le Gadol Hador, le grand de la génération. Il recevait chaque jour des centaines de personnes dans son bureau, à son modeste domicile à Bné Brak.
Il était particulièrement attentionné envers les enfants. Il se préoccupait d’eux en priorité et leur donnait toujours une friandise.
Le Rav Guershon Edelstein prônait une éducation aimante, compréhensive et ouverte. Ainsi, lors d’une visite d’un groupe d’éducateurs orthodoxes américains, l’un d’entre eux lui a demandé: ”Si un père va à la synagogue le Shabbat avec son fils. Ce dernier sort une cigarette et commence à fumer dans la rue. Que doit faire le père? L’ignorer ou le réprimander?”. Le Rav lui avait répondu sans hésiter qu’il était interdit de le réprimander, que le père devait continuer à marcher avec lui.
Son principe d’éducation était résumé dans une expression: ”Darkey Noam”, les voies agréables. Il répétait qu’il n’était pas bon d’avoir une attitude critique avec ses enfants.
Lorsqu’un père lui a demandé un jour s’il fallait qu’il soit dur avec son fils qui ne se levait pas pendant les vacances pour la prière et qui ratait l’heure de lire le Shema, le Rav a répondu: ”Il ne faut rien faire par la force. Uniquement par des voies agréables. L’éducation par la force conduit au résultat inverse de celui escompté”.
Le Rav Edelstein tenait à ce que chacun considère avec respect son prochain, y compris celui qui aurait décidé de s’éloigner de la Torah et des mitsvot. C’est le message qu’il transmettait aux parents et qui a permis de sauver plusieurs familles de la rupture.
C’est certainement le meilleur moyen de recréer l’Unité d’Israel.