A compter de dimanche prochain, le taux d’intérêt en Israël s’élèvera à 2.75% soit son niveau le plus élevé depuis 2012.
Ce chiffre est d’autant plus impressionnant qu’il y a à peine 6 mois, le taux d’intérêt était de seulement 0.1%. En raison de l’inflation galopante, le gouverneur de la Banque d’Israël n’a pas d’autre choix que d’agir sur ce levier.
La Banque d’Israël a accompagné l’annonce de l’augmentation du taux d’intérêt par une description de l’état actuel du marché israélien: »Le marché israélien enregistre une activité économique solide, un marché du travail en bonne santé et le tout malgré l’inflation. C’est pourquoi, la commission a décidé de poursuivre le processus d’augmentation du taux d’intérêt ».
La banque d’Israël a également souligné l’affaiblissement du shekel par rapport au dollar (3.55) et à l’euro (3.48).
C’est la cinquième fois consécutive cette année que la Banque d’Israël augmente le taux d’intérêt, ce qui contribue à placer les détenteurs de crédit immobilier dans une situation difficile et qui, de fait, réduit aussi la demande sur le marché de l’immobilier.
Le président du syndicat des entrepreneurs, Dr Ron Tomer, a déploré cette décision: »Compte tenu de la crainte d’une récession dans l’Union européenne et aux États-Unis, qui commence à nuire aux exportations israéliennes et compte-tenu de la modération de l’inflation en Israël en août, la décision de la Banque d’Israël est une décision décevante qui pourrait nuire à l’économie israélienne – une politique agressive qui est inutile et ne peut que conduire l’économie à la récession ».
Le syndicat des promoteurs immobiliers, Bonei Haaretz, a lui aussi regretté cette augmentation: « La décision du gouverneur de relever à nouveau fortement le taux d’intérêt est un signe dangereux qui, selon nous, affectera immédiatement la conduite de l’industrie de la construction et des infrastructures et atteindra la poche de chaque Israélien dans les mois à venir. La perception déformée selon laquelle un taux d’intérêt plus élevé résoudra la crise du logement est une erreur qui continuera de provoquer la «fermeture des robinets» du financement de la construction dans le système bancaire face à une augmentation du nombre d’Israéliens qui ne peuvent pas trouver une solution de logement adéquate ».