Que l’on soit à court de couches, de nourriture pour animaux ou de bières, la start-up israélienne Kwik fait en sorte de répondre de façon simple aux besoins les plus urgents. En plaçant un bouton à proximité de la table à langer, de la gamelle du chien ou du réfrigérateur, il ne reste plus qu’à appuyer pour envoyer un message à un fournisseur pré-sélectionné. Une recharge parvient alors au domicile en moins d’une heure.
Ce type de boutons n’est pas propre à la start-up Kwik. Les boutons “Dash” d’Amazon ont déjà conquis près de 150 marques comme Tide (lessive), Kraft (alimentaire) ou Red Bull. Kwik a cependant l’avantage de supprimer les intermédiaires.
“Amazon ne partage aucune donnée de ses consommateurs, ils gardent tout sur leur plate-forme” affirme Ofer Klein, co-fondateur et président de Kwik. “De ce fait, les marques ne savent pas qui commandent leurs produits, ils ne savent pas quand et où ces les clients commandent et ne peuvent dès lors pas réaliser de ventes croisées.”
Kwik possède son propre répertoire de marques reconnues, dont Huggies, Domino’s Pizza et les bières Budweiser, qui peuvent distribuer les boutons directement à leurs clients. Ils sont en Israël les premiers bêta-testeurs des boutons Kwik. Un investissement de 3 millions de dollars en provenance de Northwest Venture Partners en juin dernier invite désormais la société à viser les marchés américains et européens.
Si l’on prend en compte les applications mobiles créées par les différentes marques, la question de l’utilité de ces boutons se pose logiquement. Mais pour Ofer Klein, “90% des utilisateurs ne se servent plus de l’application après 30 jours, leurs téléphones sont tout simplement déjà remplis par d’autres applications.”
“Si après une soirée vous rentrez chez vous ivre et que vous voulez allumer la lumière, vous sentez facilement l’interrupteur sur le mur. Vous savez comment faire. Maintenant si l’on imagine que toute votre maison est digitale, vous devrez prendre votre téléphone, ouvrir une application, appuyer sur ‘cuisine’, puis ‘lumière’. Ce n’est pas intuitif. Si vous ne pouvez pas le faire en moins de 30 secondes sans erreur, ce n’est pas assez bon.” estime-t-il.
Le bouton n’a beau avoir qu’une seule fonction, il est possible de le configurer précisément avec l’application, sans quoi l’on ne pourrait faire aucune modification sur le choix des pizzas ou sur le type de produit nécessaire selon les situations. Kwik permet également aux firmes de livrer elles-mêmes leurs produits sans passer obligatoirement par les services d’Amazon Prime.
De plus, Amazon fait payer ses boutons 5 dollars, quand Kwik permet aux marques de décider elles-mêmes si elles veulent les vendre ou les offrir aux clients (ce que font la plupart des sociétés selon Klein).
Kwik prend une part sur chaque transaction. Et étant donné que le dispositif fonctionne avec n’importe quelle enseigne, Ofer Klein espère attirer les petites et moyennes entreprises, souvent noyées dans les options proposées par Amazon.
“Cela prend trois à quatre secondes pour que la commande soit réalisée, un petit son confirmant celle-ci” explique Klein. Un message est également envoyé sur le téléphone du client, lui permettant d’annuler la commande.
Le créateur espère aussi, dans les perspectives d’évolution de l’internet des objets (Internet of Things ou IoT), un futur dans lequel ces boutons seraient placés directement dans les machines connectées (réfrigérateurs, machines à laver, machines à café…)
Traduit et adapté depuis : http://www.israel21c.org/act-kwik-for-refills-on-diapers-pizza-and-beer/