Après de années de discrimination, les judokas israéliens pourront bientôt concourir dans des pays arabes sous les couleurs nationales, en arborant l’insigne bleu-blanc, et en cas de médaille d’or, l’hymne national la « Hatikva » retentira dans la salle.
La Fédération internationale de Judo, présidée par l’Autrichien Marius Vizer a décidé lundi qu’il n’y aura plus de boycott ou de discrimination envers des sportifs en raison de leur pays d’origine ou de quelque autre raison que ce soit. Jusqu’à présent, la FIJ avait déjà annulé la tenue de championnats internationaux en Tunisie, au Qatar et à Abou Dhabi suite à leur refus de voir concourir des sportifs israéliens sous leurs couleurs nationales. Les efforts diplomatiques israéliens ainsi que les sanctions auront produit leurs effets: la Fédération de Judo d’Abou Dhabi a adressé une lettre à la FIJ dans laquelle elle s’engage à établir une totale égalité entre tous les sportifs lors du prochain Grand Chelem qui se déroulera le 25 octobre à Abou Dhabi. Les judokas israéliens ainsi que leur délégation pourront donc arborer les couleurs nationales sans crainte.
Il s’agit d’une décision historique car elle constituera un précédent. D’autres fédérations internationales de sport qui se heurtent aux mêmes problèmes s’agissant d’Israël pourront suivre l’exemple de la FIJ et exiger ce qui devrait être une évidence : l’égalité de traitement entre tous les sportifs d’où qu’ils viennent.
Le président de la Fédération israélienne de Judo, Moshé Ponti s’est félicité de cette décision « résultat d’un combat acharné et juste » et a remercié Marius Vizer pour sa détermination à imposer l’égalité de traitement pour les judokas israéliens. Il a également adressé un message de remerciements aux Emirats arabes unis «qui ont montré qu’il est possible de prendre des décisions courageuses et que le sport peut rapprocher les individus ».
Dans cette décision historique, une mention spéciale revient à la ministre israélienne de la Culture et des Sports Miri Reguev qui a mis toutes ses forces dans la bataille pour annuler cette discrimination et ôter cette désagréable sensation de marginalisation aux judokas israéliens. « Désormais, je n’attends que le moment d’entendre la Hatikva sur le sol d’Abou Dhabi », a déclaré la ministre, qui a également remercié le gouvernement d’Abou Dhabi « d’avoir su séparer le sport de la politique ». Elle a promis de poursuivre le combat pour que cette discrimination disparaisse dans d’autres disciplines sportives.
Il s’agit d’une deuxième belle victoire israélienne dans le monde sportif après la condamnation récemment prononcée par la FIFA à l’encontre du terroriste Jibril Rajoub, suspendu durant une année de ses fonctions de « président de la fédération palestinienne de football » pour menaces et incitation à la violence envers Lionel Messi s’il était venu jouer en Israël avec l’équipe d’Argentine.
Photo Fédération israélienne de Judo
