La fin de la guerre civile en Syrie a modifié les équilibres démographiques. On note une augmentation importante du nombre de Chiites et d’Alaouites dans le pays.
Aujourd’hui, Bachar El Assad possède le contrôle sur 60% du territoire qui était sous son autorité avant 2011. Le reste du territoire syrien est divisé entre les Turques, les Kurdes (soutenus par les Américains) et les rebelles.
La guerre a aussi entrainé une modification des équilibres démographiques. Si au début de la guerre civile, la population syrienne était de 21.3 millions d’habitants avec 59% de sunnites, 11% d’Alaouites et seulement 4% de chiites, aujourd’hui, ces derniers représentent 10% et les Alaouites 30% de la population sur les territoires sous l’autorité d’Assad
Beaucoup des Chiites en question sont concentrés au sud de la Syrie, soit à la frontière avec Israël. Dans ces régions, on note également un appauvrissement des populations, en raison du conflit qui dure depuis plus de 10 ans.
En Israël, on craint que cette misère ne constitue le terreau de prolifération des organisations terroristes comme le Hezbollah. L’Iran montre des signaux dans le sens d’une implication plus grande sur la partie syrienne du Golan, bien qu’Assad ait préféré Moscou à Téhéran. La population chiite sur place aurait tendance à être favorable aux Iraniens.
Jusqu’à maintenant, les actions militaires de Tsahal par la terre et par les airs, en territoire syrien ont empêché l’Iran de s’installer. C’est la question démographique qui interpelle désormais les responsables sécuritaires israéliens avec la crainte que l’augmentation de la proportion de Chiites n’aille de pair avec celle du soutien à l’Iran.
Israël observe de près ces évolutions et sait qu’il pourra se servir de l’hosilité relative d’Assad envers l’Iran pour défendre ses intérêts.