Cette troisième course aux élections vient révéler une nouvelle réalité sur le terrain. Le peuple dans son ensemble s’essouffle. La politique ne passionne plus, les politiciens manquent d’humour et souvent du minimum d’humilité. Trop de condescendance et surtout trop de méchanceté. On s’est habitué à haïr, à l’intérieur de notre propre peuple. Plus besoin d’ennemis, on a tout ce qu’il faut chez nous. Les deux camps se motivent à coup de paroles glaçantes dans cet hiver si rude. Le dernier coup d’épée a été donné par Yoaz Hendel (Bleu-Blanc). Le député a provoqué un tollé pour certains, un cri de joie pour d’autres, après une interview au journal Haaretz. Il a déclaré que « des gens ont immigré en Israël avec la culture des concerts viennois et d’autres avec celle la darbouka ». A vous de choisir votre camp.
En fait, au lieu de construire des ponts, il a une fois de plus, pour ces élections 2020, bâti de nouveaux murs : les valses viennoises face à l’ambiance “darbouka”. Personnellement j’apprécie les deux, comme la plupart d’entre nous d’ailleurs j’imagine. Dans ce froid dominant, toutes les méthodes sont bonnes pour se réchauffer. Pas de boules de neige, les paroles incendiaires produisent plus d’effet. Vivement le printemps. Le gel hivernal a trop duré, il laisse souvent des traces indélébiles. Vivement Pourim aussi. On a besoin de se déguiser et d’oublier, de s’oublier un peu les uns les autres sous les effluves de l’alcool et les éclats de rire. À nos masques ! Cachons-nous de cette drôle de réalité pour le moins déroutante.
L’exemple du combat politique ne doit pas se répandre sur notre quotidien déjà suffisamment survolté. La grandeur de l’homme se mesure souvent non pas à ses nombreuses actions mais plutôt à sa retenue, à sa réflexion.
Peu importe nos opinions. Il est temps de comprendre que nous vivons sur le même bateau, qui tangue gaiement au gré des nombreuses vagues, et que nous aimons tant, pourtant si différemment.
À l’instar de Moshé qui a su entendre la sagesse de son beau-père Yitro, écoutons-nous un peu plus les uns les autres.
Avraham Azoulay
Photo wikipedia (Abdelouali)
Enfin une parole sensée, celle de Avraham Azoulay.
Pour le reste des commentaires, ils me font honte. Que d’inepties, d’insultes, de vulgarité par des co-citoyens qui brillent par la nullité et ne font que se discréditer. Je ne comprends pas que cette gazette LPH autorise tant de commentaires indignes et se transforme ainsi malheureusement en “torchon” écoeurant.
Désolé , mais je suis déçu.