L’étude approfondie assortie de sondages réalisée par David Pollock, spécialiste du Proche Orient à l’Institut de Washington, sur la population arabe des quartiers est de Jérusalem donne des résultats assez surprenants qui semblent, à première vue, contradictoires. Si d’une part, on constate que la majorité d’entre eux souhaitent devenir israéliens, on découvre d’autre part qu’ils sont en majorité en faveur d’une lutte armée et soutiennent les actes terroristes. Curieux mélange …
Il s’avère donc, d’après cette enquête, que 52 % des Arabes de Jérusalem-est préféreraient être des citoyens israéliens de l’Etat d’Israël alors que 45 % souhaiteraient vivre en tant que citoyens palestiniens de l’Etat palestinien. L’enquête a été menée au cours de l’été auprès des habitants arabes de la Vieille Ville de Jérusalem.
Les résultats obtenus il y a quatre ans par le même David Pollock étaient quelque peu différents : à l’époque, seuls 40 % des personnes interrogées exprimaient le désir de devenir israéliennes.
David Pollock a présenté les conclusions de son analyse lors d’une conférence qu’il a donnée mardi soir à l’Institut de Jérusalem pour la recherche. Il a considéré que les réponses qu’il avait obtenues témoignaient d’une « modernisation » et d’une « prise de conscience plus importante de la réalité » des Arabes de Jérusalem-est.
Contrairement à eux, a encore souligné le conférencier, les Arabes de Judée-Samarie adoptent des positions bien plus radicales. Par exemple, selon son étude, 70 % des habitants arabes de Jérusalem soutiennent la « solution des deux Etats pour deux peuples » alors que seuls 13 % des résidents arabes de Judée-Samarie et 11 % des habitants de Gaza acceptent cette solution des « deux Etats ». En outre, 40 % des Arabes de Jérusalem reconnaissent ‘certains droits’ des Juifs sur leur terre alors qu’en Judée-Samarie et à Gaza, le pourcentage est voisin du 0%.
Pour David Pollock, si les Arabes de Jérusalem veulent obtenir la nationalité israélienne, c’est essentiellement pour pouvoir bénéficier d’avantages financiers dans le domaine de la santé, des retraites et des assurances nationales. Mais cela n’empêche pas la majorité d’entre eux, toujours d’après l’enquête, d’adopter des prises de position radicales. En effet, 61 % soutiendraient toujours la lutte armée et approuveraient notamment les actes terroristes tels des attentats à la voiture-bélier. La plupart d’entre eux, en outre, s’identifieraient davantage au Hamas qu’au Fatah. Photo by Miriam Alster/FLASH90