Yehoshoua Zarka explique que la légitimité accordée à l’aile “politique” du Hezbollah permet à l’organisation terroriste de collecter des fonds dans les pays où elle est présente en faisant croire qu’il s’agit d’activités à buts caritatifs, éducatifs et sociaux. Les recettes de cette escroquerie à l’échelle internationale représentent environ 30% du budget du Hezbollah. Zarka révèle aussi les difficultés à convaincre des pays à aller dans cette décision, évoquant même chez certains la crainte de voir le Hezbollah commettre des attentats sur leur sol au cas où ils prendraient des mesures contre l’organisation terroriste.
Même si la stratégie pratiquée par le ministère des Affaires étrangères s’est affinée au fil des années, avec notamment une approche différente selon les pays contactés, ce qui selon Yehoshoua Zarka a constitué un tournant a été l’explosion qui s’est produite dans le port de Beyrouth et qui a clairement désigné le Hezbollah comme responsable. Le ministère des Affaires étrangères, le Mossad mais aussi le State Department ont alors décidé de “profiter” de cette situation pour mettre les bouchées doubles au niveau de la “hasbara” face aux divers gouvernements, devenus plus réceptifs sur cette question.
A Jérusalem comme à Abou Dhabi et Manama, on est bien conscient qu’affaiblir le Hezbollah c’est affaiblir l’influence de l’Iran. Les efforts conjoints des trois pays vont maintenant se concentrer sur l’Union européenne, car une décision de cette institution aurait un impact sur tous ses Etats membres qui n’ont pas encore fait le pas. Le but ultime étant que l’Onu prenne aussi cette décision, qu’elle aurait d’ailleurs dû prendre depuis fort longtemps au lieu de se concentrer de manière obsessionnelle sur d’autres questions…
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Enfin ça bouge, il est grand temps !…