Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a fait un point de presse à destination des journalistes après son entretien politique avec le président Donald Trump dans le Bureau ovale. Auparavant. il avait twitté que cet entretien avait été particulièrement “chaleureux et efficace”§ et qu’il s’agissait “d’un grand jour pour l’Etat d’Israël”.
« J’ai rencontré pas mal de présidents dans ma carrière et je peux vous dire que nous n’avons jamais eu à la Maison-Blanche un ami aussi grand et sincère que Donald Trump » a commencé par dire le Premier ministre israélien aux journalistes présents. « Et ce n’est pas seulement dans la forme et le style, c’est aussi sur le fond ».
Il a indiqué que l’entretien a porté sur les défis majeurs au Proche-Orient ainsi qu’à une amélioration sans précédent des relations israélo-américaines.
Entrant un peu dans les détails, Binyamin Netanyahou a confirmé que Donald Trump et lui-même faisaient la même analyse concernant l’Iran et que le président américain est déterminer à contrecarrer la menace en provenance de Téhéran. « Donald Trump est tout a fait conscient de l’attitude agressive de l’Iran et nous avons convenu de coopérer étroitement pour la combattre », a rajouté le Premier ministre.
La question de la Syrie a également été abordée, et Binyamin Netanyahou a demandé une reconnaissance officielle par les Etats-Unis de la souveraineté israélienne sur le Golan. « Le président n’a pas eu l’air surpris », a juste dit le premier ministre.
Sur le volet israélo-palestinien, Binyamin Netanyahou a révélé que les deux dirigeants ont convenu de s’entretenir ultérieurement de la question des localités juives afin de trouver un point d’équilibre entre les désirs américains et israéliens et la volonté d’arriver à la paix. On est loin du « pas une seule brique » lancé avec arrogance par Barack Obama lors de sa première rencontre avec Binyamin Netanyahou ! Ce dernier a redit une nouvelle fois que ce n’est pas le slogan « deux Etats » qui compte mais le fond et ce que cela implique concrètement. « Il faut entrer dans les détails et c’est là que l’on se rend compte que cette solution n’est pas efficiente, d’autant plus que les Palestiniens refusent la base qui est de reconnaître le droit à un Etat juif d’exister » a dit Netanyahou. « Je ne veux pas annexer deux millions de Palestiniens mais je ne veux pas non plus vivre sous la menace permanente d’un Etat terroriste palestinien à nos côtés », a-t-il conclu sur cette question.
Le Premier ministre a également abordé la question du transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem et a indiqué qu’il a plaidé cette cause devant le président Trump qui a confirmé « qu’il travaille sur ce dossier et qu’il faudra un peu de temps». Sur la question des « deux Etats », Binyamin Netanyahou n’a pas donné de détails des entretiens, se contenant de rappeler qu’Israël gardera l’autorité suprême et décidera quels sont ses intérêts supérieurs sur le plan de sa sécurité.
Enfin, le Premier ministre a catégoriquement réfuté les accusations d’antisémitisme à l’égard du président Donald Trump après qu’il n’eut pas cité le mot « Juifs » dans sa déclaration lors de la Journée internationale du Souvenir de la Shoah : « Cette accusation est déplacée car il n’y avait aucune intention d’occulter l’aspect juif dans la Shoah ».
Photo Aroutz 7 / Hezki Baroukh