La commission culturelle de l’Unesco qui se réunit dans les jours prochains à Bogota (Colombie) doit prendre une décision à propos d’un festival aux relents antisémites qui se tient depuis quelques années dans les rues de la ville d’Alost en Belgique. Ce festival d’Alost qui a lieu depuis le Moyen-âge fait partie depuis 2010 des lieux de patrimoine de l’Humanité recensés par l’Unesco et il attire des dizaines de milliers de visiteurs. Il a lieu chaque année pendant les trois jours qui précèdent le mercredi des Cendres, célébration de la religion catholique.
Depuis quelques années, on y voit notamment des chars affublés de personnages représentant des juifs orthodoxes au physique ingrat, entourés de rats et de sacs d’argents, tels que représentés dans l’imagerie antisémite la plus classique. Et plus les protestations se sont fait entendre de la part d’organisations juives, plus les traits antisémites des personnages ont été appuyés.
Les autorités d’Alost avaient justifié la présence d’une telle scène, invoquant un “rituel de transgression permettant de rire de tout”. Un “rituel de transgression”, qui concernant les Juifs a tout de même fait “quelques dégâts” pendant des siècles et jusqu’à un passé pas si lointain.
L’Unesco a déjà fait savoir que ce défilé “n’exprime plus les principes qui guident l’organisation” et devrait normalement retirer ce festival des lieux du patrimoine culturel mondial. En Israël on espère que les 24 pays membres de la commission culturelle, dont des pays arabes, soutiendront cette demande.
Le ministère des Affaires étrangères a demandé à l’ambassade d’Israël à Bogota d’intervenir pour que le vote soit favorable.