Avigdor Lieberman a publié lundi matin les “dix commandements” de son parti en vue de élections. Et “ô surprise”, c’est le seul parti de droite qui s’opposera à la loi de “préséance du législatif” qui permettrait à la Knesset de revoter dans certaines conditions une loi invalidée par la Cour suprême. Cette loi est demandée depuis des années par les partis de droite qui voient la Cour suprême empiéter de plus en plus sur les plates-bandes de la Knesset et s’ériger en pouvoir supérieur alors qu’elle n’émane pas de la souveraineté populaire.
Cette prise de position de la part d’Avigdor Lieberman est aux antipodes de celle qu’il avait exprimée en 2018, lorsqu’il était encore membre du gouvernement Netanyahou, où il déclarait soutenir le Premier ministre dans sa volonté de modifier le nouveau rapport de forces imposé par le pouvoir faux aux deux autres pouvoirs, législatif et exécutif : “Il faut rendre leur pouvoir aux élus du peuple” avait-il dit.
Betzalel Smotritch (Hatziyonout Hadatit) a son explication sur cette volte-face : “Ce sont les affaires judiciaires auxquelles Lieberman et ses amis du parti sont mêlés et donc leur dépendance des décisions du Parquet qui ont provoqué ce changement à 180° et ont fait de Lieberman un fidèle valet de la junte judiciaire. Ses ‘dix commandements’ sont en fait la préservation de la révolution judiciaire activiste qui a accordé le pouvoir absolu à la Cour suprême. C’est ‘à gauche toute !’ et un nouveau zigzag”.
Photo Noam Moskowicz / Flash 90