Les diverses déclarations passées de la n° 7 de la Liste travailliste ne provoquent pas uniquement des remous à l’extérieur du parti. Des voix s’élèvent aujourd’hui au sein de la formation pour lui demander de se retirer. C’est le cas par exemple de Gil Beilin, n°10, qui exhorte la candidate à renoncer à se présenter de peur que cela ne nuise aux chances du parti d’entrer à la Knesset : « Chère Ibstisam, je reçois sans cesse des appels téléphoniques et des messages d’amis membres du Parti travailliste ou qui avaient cette fois-ci l’intention de voter pour lui, mais qui m’annoncent avec tristesse qu’ils quittent le parti ou ne voteront pas pour lui à cause des propos que vous avez tenus à plusieurs reprises. En tant que candidats à la Knesset, nous passons actuellement le plus clair de notre temps à tenter de stopper la vague de gens qui nous annoncent qu’ils ne veulent pas voter pour nous , à nous expliquer et à nous excuser, tout cela au lieu de présenter notre programme et notre vision. Si le Parti travailliste vous est cher, prenez la décision que vous seule pouvez prendre : démissionner de la liste pour la Knesset afin de ne pas porter atteinte aux chances du parti lors des prochaines élections… ».
Jusqu’à présent, Meirav Michaeli soutient totalement Ibtisam Mar’ana.
La candidate a réagi en bottant en touche en activant la ficelle du racisme : « Vous avez peur d’une femme arabe ? Mesurez-vous à cela ! »
L’élection de la gauchiste radicale Meirav Michaeli à la tête du Parti travailliste et la présence d’Ibtisam Mar’ana donnent l’image d’un parti qui n’a plus rien à voir avec celui des Ben-Gourion, Berl Katznelson, Igal Alon, Lévi Eshkol, Golda Meïr ou même Itshak Rabin, qui doivent se retourner dans leur tombe en voyant une virulente antisioniste qui risque d’entrer à la Knesset sous les couleurs de ce parti qui a fondé l’Etat d’Israël.
Photo Avshalom Sassoni / Flash 90