Le ministre de la Défense Naftali Benett a donné une conférence de presse qui s’est déroulée sur deux thèmes, le Corona et l’avenir immédiat du parti Yamina. Après avoir exprimé son soulagement de la formation d’un gouvernement d’union au lieu de la tenue de nouvelles élections il a officiellement annoncé que Yamina siégera sur les bancs de l’opposition. Il a accusé le Premier ministre d’en être responsable et averti que les électeurs sionistes-religieux s’en souviendront.
Il a toutefois rappelé que siéger dans l’opposition n’était pas une « catastrophe » et que le parti constituera une « opposition déterminée, responsable, étatique, efficace mais pas systématique » au gouvernement, et soutiendra le gouvernement s’il va dans le sens souhaité notamment dans le domaine des réformes du système judiciaire ou de la souveraineté. Détail important, le ministre de la Défense a précisé que Yamina ne votera en aucun cas une loi de souveraineté qui comprendrait l’acceptation – même de principe – de la création d’un Etat palestinien, ce qu’exigent les Américains.
Sur la décision de ne pas entrer dans la coalition, le président de Yamina a expliqué que lui et ses amis ne sont pas venus en politique pour faire de la figuration ou « prendre part à des cocktails » mais pour servir le pays et influencer. Sans exprimer d’acrimonie envers Binyamin Netaynahou, Naftali Benett a toutefois noté que ce n’est pas la première fois que le Premier ministre « se sert des sionistes-religieux avant de les jeter ».
Quant à l’avenir, Naftali Benett a assuré que Yamina deviendra une véritable alternative de droite, sans complexes, qui vient pour agir de manière effective.
Photo Tomer Neuberg / Flash 90