Une “gaffe” des services du ministère israélien des Affaires étrangères a fait resurgir “l’affaire Dany Dayan” qui semble ne jamais devoir finir. Un communiqué émanant du ministère a lancé un appel à candidature pour le poste d’ambassadeur d’Israël au Brésil. Mais quelques heures plus tard, l’annonce était retirée avec indication qu’il s’était agi d’une erreur et que Dany Dayan est toujours le candidat officiel souhaité par le Premier ministre Binyamin Netanyahou.
Mais la vice-ministre des Affaires étrangères Tsipi Hotovely a confirmé que cette candidature avait bel et bien été abandonnée mais qu’elle le sera officiellement lorsqu’il aura été trouvé un autre poste de même importance pour Dany Dayan.
Cela fait des mois – choses inédite dans la tradition diplomatique – qu’Israël tente par divers canaux de faire admettre au gouvernement brésilien la candidature de Dany Dayan. Mais les milieux anti-israéliens au Brésil ainsi que le lobbying acharné d’anciens diplomates israéliens de gauche ont réussi à faire échec à cette nomination, le pêché de Dayan ayant d’avoir été président du Conseil des localités juives de Judée-Samarie. La présidente Dilma Rousseff et son gouvernement restent silencieux depuis des mois à la demande israélienne ce qui est naturellement compris à Jérusalem comme un refus de cette candidature.
Jusqu’à présent la position officielle d’Israël telle qu’exprimée il y a quelques mois par le Premier ministre est que “ce sera Dany Dayan ou personne d’autre”. Mais en coulisses, comme semble l’admettre Tsipi Hotovely, on sent que la bataille est perdue et qu’il va falloir trouver une sortie honorable pour Dany Dayan et trouver un autre candidat qui soit “du goût” des autorités brésiliennes.
A l’origine de la campagne menée par des anciens diplomates israéliens auprès du gouvernement de Brasilia on trouve une fois de plus Alon Liel.
Photo Hadas Parush / Flash 90