Les liens du Venezuela de Nicolas Madura avec l’Iran sont notoires et ouverts, ceux de ce régime dictatorial avec le Hezbollah étaient largement présumés mais plus discrets. Ils viennent d’être mis au jour grâce à un groupe de hackers du nom de Team HDP, identifié à l’opposition au régime, qui ont réussi à percer le site d’une agence gouvernementale de renseignements et a découvert des choses intéressantes, comme par exemple les coordonnées des membres du Hezbollah qui sont actifs dans le pays sous la protection du gouvernement, et qui développent librement leurs activités criminelles destinées à leurs opérations terroristes.
Cela fait des années que les services de renseignements occidentaux -Mossad inclus – avertissent de la présence d’organisations terroristes internationales sur le sol vénézuélien, grâce à l’alliance entre ce pays et l’Iran. Cette proximité est si grande que le ministre du Pétrole Tarek El Aissami – un nom très latin – serait également lié au Hezbollah. Cet individu a été sous le coup de sanctions américaines en 2017, sous l’Administration Trump sur soupçons de blanchiment d’argent et de trafic de drogue, deux activités dans lesquelles le Hezbollah se spécialise. En 2019, il fut inclus dans la liste des personnes recherchées.
Les hackers qui ont révélé cette affaire expliquent notamment que la plupart des agents du Hezbollah sont entrés dans le pays par l’île Marguerite avec la complicité du régime qui les a présentés comme des étudiants voulant apprendre l’espagnol dans le cadre d’un programme gouvernemental.
Photo OpenClipart Vectors / Flash 90