Le président français a prononcé un discours martial devant les deux chambres du parlement réunies en congrès à Versailles. François Hollande a répété que “la France est en guerre contre le terrorisme jihadiste”. Il a qualifé les actes terroristes de vendredi “d’agression contre la France, ses valeurs, sa jeunesse, contre son mode de vie”. Il a justifié la convocation du congrès “pour marquer l’unité nationale face à l’abomination”.
François Hollande a annoncé toute une série de mesures destinées à donner un net infléchissement dans la lutte contre le terrorisme. Il a notamment demandé au parlement d’accepter de modifier l’article 36 de la Constitution afin de pouvoir prolonger l’état d’urgence pour une durée de trois mois. Parmi les mesures souhaitées grâce à cette réforme, les déchéances de nationalité pour les français condamnés pour terrorisme, l’extension de la procédure de la détention administrative et la multiplication des expulsions de prédicateurs de haine et des étrangers impliqués dans le terrorisme. Par ailleurs, le président Hollande a annoncé des moyens renforcés pour la police, la justice et les services de renseignements. Il a également demandé une réunion prochaine du Conseil de sécurité de l’ONU “pour adopter une résolution marquant la volonté commune de lutter contre le terrorisme”. Enfin, il a assuré que les frappes contre Daech vont se poursuivre et s’intensifier.
“Le terrorisme ne détruira pas la République”, a-t-il affirmé avec gravité sous les applaudissements.
Le président français s’est toutefois démarqué de manière nette de son Premier ministre Manuel Valls qui déclarait lundi matin sur RTL que “la France est dans un combat de civilisation”. Pour François Hollande, “la France n’est pas dans une guerre entre civilisations mais dans une guerre contre le terrorisme djihadiste”!
A la fin de son discours, les centaines de députés et sénateurs ont entonné la Marseillaise.
Photo Wikipedia