LPH vous propose un premier aperçu du travail des conseillers municipaux francophones élus dans les grandes villes du pays. Zoom sur Jérusalem et Netanya.
JERUSALEM
Dan Illouz: être une adresse pour les Francophones
Dan Illouz a fait son alya du Canada. En peu de temps, il a réussi à s’imposer comme une figure incontournable de l’alya et de l’intégration francophones à la mairie de Jérusalem. Conseiller municipal Hitorerout sortant, il a été facilement réélu lors des dernières élections. Atout d’Ofer Berkovitch, il compte bien agir de toutes ses forces pour les objectifs qu’il s’est fixé avec en tête le bien-être des Francophones de la Capitale.
Pourquoi l’opposition?
“Hitorerout voulait entrer dans la coalition. Mais nous avons des principes, des valeurs, sur lesquels nous n’étions pas prêts à transiger. Lors des négociations avec Moshé Léone, tout avait bien commencé, puis au fur et à mesure, il réduisait ce qu’il était prêt à nous accorder. Nous avons alors décidé de ne pas nous renier et de siéger dans l’opposition.”
Quel pouvoir en dehors de la coalition?
“Lorsque l’on siège dans l’opposition, on dispose, en effet, de moins d’autorité. Nos outils d’action et d’influence sont différents mais existent tout de même. Pour ma part, je veux être l’adresse des Francophones à la mairie; j’ai déjà reçu de très nombreuses demandes. J’ai créé, à cet effet, un formulaire, en français, qui permet aux olim francophones de me faire parvenir leurs demandes, remarques, idées. Si de grands projets nous paraissent importants, nous les soumettons au personnel de la mairie et aux membres de la coalition.
L’une de nos missions sera aussi de veiller à ce que la coalition ne fasse pas d’erreurs et à alerter le public sur ce qui nous parait être négatif. Ainsi, nous pouvons être la source d’un mouvement populaire, qui serait un garde-fou contre des décisions néfastes. C’est pourquoi, nous avons signalé qu’une réduction de 700 000 shekels était annoncée sur le budget alya et intégration. Le public doit savoir. Je ne peux que m’opposer au budget. Mes tentatives de faire voter une ligne à part pour l’alya et l’intégration afin de pallier cette baisse ont échoué. J’espère que d’avoir dénoncé ce budget et insisté sur l’importance de ce portefeuille au sein de la mairie de Jérusalem, servira pour le budget 2020.”
Quelles ambitions?
“Comme je l’ai dit plus haut, je veux être une adresse pour les olim francophones, faire le lien entre le personnel de la mairie et eux. Ceux qui travaillent sur ces dossiers sont très compétents. Par ailleurs, j’espère coopérer avec Shmouel Marciano, avec lequel je m’entends très bien. Nous pourrons ensemble faire avancer des projets. Il me tient à cœur, par exemple, de donner un sal klita (panier d’intégration) de la part de la mairie à chaque olé qui s’installe à Jérusalem. Par ailleurs, il me semble indispensable de fournir un accompagnement plus ciblé pour une meilleure intégration dans le monde du travail, mais aussi dans les domaines de l’éducation, de la culture et du sport. On pourrait mettre au point un système de bons qui seraient adaptés au statut de chaque olé. Enfin, il me parait important de renforcer le rôle des associations à Jérusalem.”
Une coopération qui s’annonce bien?
“Nous avons une bonne relation avec Shmouel Marciano. Mais dans l’ensemble, les membres d’Hitorerout, élus et militants ont été déçus de la façon dont les événements ont tourné. Ce que je peux affirmer c’est que je suis venu pour agir. Cela dépendra bien sûr du maire et de la manière dont il va travailler avec l’opposition. Nous verrons”.
Rav Shmouel Marciano: Travailler en bonne entente à tous les niveaux
Le Rav Shmouel Marciano a été élu au conseil municipal de Jérusalem sous l’étiquette du parti Shass. Déjà membre du conseil sortant, il a toujours tenu à montrer dans les actes que même s’il était le représentant d’un parti orthodoxe, il se battait pour tous les administrés de la ville. Lui-même olé de France, le Rav Shmouel Marciano s’est aussi vu confié comme mission par son parti, de s’occuper particulièrement de cette partie de la population.
Aujourd’hui, il détient le portefeuille de l’alya et de l’intégration dans la coalition dirigée par le maire Moshé Léone.
Beaucoup de Francophones au départ, 2 à l’arrivée
“Lors du premier tour de l’élection municipale, nous étions 8 candidats francophones. Chaque tête de liste avait promis que ce représentant détiendrait le portefeuille de l’alya et de l’intégration. Un nouveau vent commençait à souffler sur la mairie, celui qui portait la voix de l’alya de France, qui n’était pas considérée à sa juste valeur. Pour ma part, j’aurais été ravi de voir plus de conseillers municipaux francophones.
Le deuxième tour a opposé Ofer Berkovitch à Moshé Léone, tous deux ayant un candidat pour être en charge de l’alya et de l’intégration: Dan Illouz pour Hitorerout et moi-même pour Shass qui avait signé un accord de coalition avec Moshé Léone. Le maire a tenu à ce que je prenne ce poste et ce même dans le cas où accord serait signé avec Hitorerout pour qu’ils entrent dans la coalition. Finalement, ils siègent dans l’opposition et j’ai été nommé à l’alya et à l’intégration avec l’accord de tous les membres de la coalition”.
Quels pouvoirs pour le Président de la commission Alya et Intégration?
“Il faut savoir que dans ce domaine, la municipalité a quelques prérogatives mais que beaucoup de décisions ne peuvent être prises qu’au niveau de l’Etat. Ceci dit, tout, y compris les mesures gouvernementales, passe sur mon bureau. Par ailleurs, le poste de président de la commission alya et intégration est un poste politique. Pour mettre en œuvre les projets, il faut s’appuyer sur une équipe administrative, dirigée par Pini Glinkewitz avec lequel je veux travailler en bon entendement. Nous avons déjà eu plusieurs réunions de travail. Parallèlement, je tends la main à Dan Illouz, représentant francophone de l’opposition. J’ai toujours aidé les olim, peu importe leur orientation politique ou leur degré de religiosité. Dan m’a déjà adressé plusieurs personnes qui l’ont sollicité. Je l’aiderai dans toutes ses initiatives que je trouverai pertinentes et lui reconnaitrait le crédit de ces actions”.
Quels axes d’action?
“J’ai beaucoup de projets et le maire Moshé Léone me soutient dans mon action. La plupart sont encore au stade de l’élaboration donc je ne peux pas trop en dire. En revanche, je peux vous annoncer que le centre d’appel 106 de la mairie proposera désormais des interlocuteurs francophones. Le site internet de la municipalité traduit en français, fruit du travail de Tamar Abessira, aurait dû être laissé à l’abandon. Ce ne sera pas le cas, Moshé Léone s’est engagé, à ma demande, à le garder et même à l’améliorer. Enfin, le département Arnona sera doté, lui aussi, d’une employée francophone. Ces annonces ne sont que le début. Je prévois aussi de récupérer des budgets pour permettre aux olim hadashim d’être logés plus longtemps à leur arrivée et pour augmenter la présence de la mairie de Jérusalem dans les salons de l’alya en France”.
Un budget en hausse ou en baisse pour l’alya et l’intégration?
“Je viens de prendre mon poste. Le budget a été voté il y a quelques jours, ce qui ne m’a pas laissé suffisamment de temps pour assoir mes demandes. Pour le budget 2019, nous ne pouvons pas nous plaindre. Aucune réduction n’est à noter. Ce qui a été retiré de certains postes est redistribué sur d’autres, toujours dans le budget alya et intégration. Certes, nous n’avons pas obtenu d’augmentation, mais nous disposons déjà d’un budget intéressant. Les déclarations selon lesquelles ce poste budgétaire aurait été réduit ne sont que mensonge. Bien entendu, nous préparerons le budget 2020 en prenant en compte notre travail sur le terrain en 2019 et les besoins qui se feront sentir. Par ailleurs, Moshé Léone s’est engagé verbalement, à m’aider pour mener à bien des projets pour les olim, y compris s’il s’agit de rajouter de l’argent”.
NETANYA
Liora Levy: Etre un interlocuteur actif
Le 30 octobre dernier, Myriam Fayerberg est réélue maire de Netanya. Son principal adversaire, Yoni Chetboun, n’a pas à rougir, il a obtenu le meilleur score qu’aucun candidat n’ait jamais réussi à avoir face à la maire sortante ainsi que trois sièges au conseil municipal: lui, Liora Levy et Nissim Peled.
Quelques mois après sa prise de fonction et le vote du budget, LPH a demandé à Liora Levy, seule Ola de France au conseil municipal, un point sur le sujet alya et klita dans la ville tant aimée des olim de France.
Opposition pourquoi?
”La coalition a pris du temps à être formée, jusqu’au vote du budget en décembre, elle n’était toujours pas en place. Malgré nos nombreuses divergences idéologiques, nous étions prêts à discuter avec la maire pour entrer dans la coalition. Nos demandes étaient: le portefeuille de l’éducation pour Yoni, l’alya et l’intégration pour moi et le sport pour Nissim ainsi qu’un poste d’adjoint au maire pour Yoni. Tout avait été accepté mais à la dernière minute, Myriam Fayerberg est revenue sur sa parole. Nous n’avons pas souhaité entrer dans une coalition dirigée par une personne qui ne tient pas sa parole et ses engagements, on ne peut pas collaborer sans un minimum de confiance et de respect. C’est uniquement à cause de ce manque de confiance et non pas les titres ou le salaire, que nous siégeons aujourd’hui dans l’opposition.”
Quels pouvoirs?
”Certes, siéger dans l’opposition ne nous laisse que peu de pouvoirs officiels. Mais nous sommes attachés à nos principes et nos valeurs, au-delà de la recherche de ce pouvoir. Notre force aujourd’hui, comme depuis plus d’une année maintenant, c’est le terrain. Nous sommes présents partout, nous entretenons une forte proximité avec les habitants de tous les quartiers de Netanya. En ce qui me concerne, en tant qu’ola de France et bénévole auprès de cette population depuis des années je connais très bien le terrain, les joies mais aussi les difficultés de la Alya. Nous sommes des interlocuteurs privilégiés et notre présence au conseil municipal nous permet de faire remonter les informations, d’espérer des changements, et surtout de les aider concrètement. Cela fait des années que je m’occupe des Francophones, que je les aide. Je suis en contact chaque jour avec des dizaines de personnes, ils s’adressent naturellement à moi et savent que je suis très réactive et très disponible malgré mon emploi du temps très chargé entre famille, travail et mon rôle de conseillère municipale. De l’intérieur de la mairie et en étroite collaboration avec tous les services de la mairie, j’ai forcément plus de possibilités pour mener à bien cette mission”.
Intégration des olim de France : sujet de campagne ou véritable objet de décisions ?
“Ce que nous avons réussi à faire pendant la campagne, c’est, entre autres, à montrer que la population des olim de France à Netanya, avait des besoins spécifiques. On avait trop tendance à considérer ces personnes comme acquises et on ne s’intéressait pas assez à leurs problèmes. Aujourd’hui, cela a changé. Avec Aharay au conseil municipal, les Francophones savent qu’ils ont un interlocuteur et nous menons toutes les actions possibles pour faire avancer leurs intérêts. Lorsque j’ai pris la parole au conseil municipal pour la première fois, mon discours était essentiellement sur la prise en compte sérieuse de la population des olim de France. Les conseillers présents, pour certains déjà en fonction depuis des années, avaient l’air de découvrir le sujet. Ce réveil des acteurs municipaux est indispensable. ”.
Coopération=budget. Quels moyens pour l’alya et l’intégration?
“C’est là que le bât blesse. Pour ma part, j’ai demandé une augmentation du budget consacré à l’alya et l’intégration. Il faut comprendre que ce domaine n’est pas réservé aux municipalités. Il dépend aussi beaucoup de l’Etat et des budgets que celui-ci alloue dans cet objectif. Or, ce dont je me suis rendue compte en étudiant le livre du budget municipal c’est que tout cet argent n’était pas redistribué aux olim. Lorsque j’ai dit cela, Myriam Fayerberg ne l’a pas admis. Mais ce manque de transparence existe. Par ailleurs, j’ai été choquée d’entendre à plusieurs reprises de la bouche de la maire de la ville la plus prisée par les olim de France, que les olim représentent ”une perte d’argent” pour la mairie! Comme ils bénéficient d’une réduction de arnona, alors elle considère qu’ils ne rapportent pas assez dans les caisses municipales! Ils ne sont plus considérés comme des administrés mais comme des sources de revenu… Les budgets supplémentaires que j’ai demandés ont été refusés par tous les conseillers municipaux de la coalition. La seule chose que nous ayons obtenu, Yoni et moi, avant le vote du budget, c’est une enveloppe de 150000 shekels pour créer un centre d’orientation pour les Francophones, un lieu où ils pourraient se rendre pour obtenir de l’aide dans la réalisation de certaines démarches administratives.
Notre objectif maintenant, c’est de préparer 2020, pour enfin obtenir des budgets conséquents.
Ceci dit, je tiens à préciser que nous pouvons réaliser de nombreuses avancées même sans budget, c’est ce que je m’attèle à faire chaque jour. Les Français ont maintenant un pied à la mairie et nous savons que dans cinq ans, c’est Yoni Chetboun qui sera maire de Netanya, d’ici là, nous prendrons soin du navire avec les moyens dont nous disposons”.
Avi Slama : agir par étapes
Comme de nombreux candidats au poste de maire, Myriam Faierberg a choisi de mettre en position éligible, un Francophone. Il s’agit d’Avi Slama, fils d’olim de France, qui siège désormais au conseil municipal et détient le portefeuille de l’Alya et de l’intégration.
Une coalition sans Yoni Chetboun ?
“Nous sommes aujourd’hui trois conseillers municipaux francophones à Netanya. L’idéal aurait été que nous travaillions ensemble dans l’intérêt des olims de France de notre ville. Myriam Faierberg était prête à faire entrer Aharay dans la coalition, à ma connaissance, les dernières propositions de madame le Maire à Yoni étaient le poste de maire adjoint pendant 5 ans avec un salaire pendant la seconde moitié du mandat (deux ans et demi sur cinq ans), le portefeuille de l’éducation pour Yoni, le portefeuille de la Klita pour Liora, et le portefeuille du sport pour Nissim Peled.
Quelle est la différence entre la demande de Yoni et la dernière proposition de madame le Maire? Malgré ce refus, ma porte leur est toujours ouverte.
Je veux être attentif au public, à toutes remarques et propositions. Ce que je n’admets pas c’est la division que certaines personnes ont choisi de faire, contre l’intérêt de la communauté francophone”.
Chargé de l’Alya et de l’intégration : quels pouvoirs ?
“Je suis en poste depuis trois semaines. A part ce portefeuille, je suis aussi en charge des finances de la mairie et je suis censé être nommé, avec l’aide de Dieu, président de la Société économique de la municipalité chargée du développement de la ville et de l’encouragement au tourisme. Ces 3 postes combinés, que je remplis volontairement et surtout bénévolement, me permettent d’affirmer que je pourrai agir énormément pour les olim en général et ceux de France en particulier.
Mais l’on doit comprendre que tout ne peut pas se faire en un jour, je crois beaucoup dans les processus, dans les réalisations par étapes qui permettent d’obtenir des résultats stables et efficaces. J’ai commencé à agir sur trois terrains que je pense fondamentaux : l’éducation, l’emploi et le social. Pour l’éducation, nous commençons déjà à préparer la rentrée 2019-2020. Nous savons que le principal défi des olim est la scolarité de leurs enfants, nous sommes en train de mettre de l’ordre dans tout ce qui existe déjà entre les projets étatiques et les suppléments permis par la mairie. Nous appelons aussi l’Etat à prendre ses responsabilités dans ce domaine, le regard sur les olim de France doit changer. L’emploi aussi fait partie de nos priorités et nous travaillons en collaboration avec le ministère du travail afin de voir plus d’olim intégrer le marché de l’emploi israélien”.
Avec quel budget ?
“Le budget alloué à l’Alya et l’intégration a été décidé en prenant en compte le budget municipal dans sa globalité, il y a d’ailleurs eu une augmentation du budget alloué par rapport au budget initial. Il faut bien comprendre que les olim bénéficient non seulement des budgets qui leur sont réservés mais aussi de ceux qui concernent l’ensemble des habitants de Netanya. La véritable question n’est pas de savoir combien mais où va l’argent. Il est important de l’utiliser à bon escient, c’est ce à quoi je veille, en ma qualité de chargé des finances de la mairie en répartissant le budget de la manière la plus optimale possible”.
Intégration des olim de France : sujet de campagne ou véritable objet de décisions ?
“La maire prend très à cœur ce sujet. En tant que personne qui croit au sionisme et à l’État d’Israël, elle a souvent qualifié les Olim de France de pilier du sionisme.
Les affirmations selon lesquelles, elles ne verraient les olim que comme des sources d’argent sont calomnieuses. Lorsqu’elle parle de manque d’entrée d’argent, elle ne signifie pas par là quelque chose de péjoratif.
Nous devons mener des débats professionnels au sujet du budget, le fait que les olim font entrer moins d’argent dans les caisses municipales est une donnée, qu’il convient de prendre en compte, mais pas comme une attaque contre les olim. On doit pouvoir parler de tout pour avancer.
Je suis convaincu que nous allons agir concrètement pour les olim. J’ai déjà les coudées franches pour agir et je sais que pour les prochains budgets, je pourrai obtenir encore davantage. Progressivement mais sûrement, avec l’aide de Dieu nous allons apporter des réponses concrètes aux olim de France dans notre ville”.
Propos recueillis par Guitel Ben-Ishay
Photo à la une by Aharon Krohn/Flash90
APPEL AUX RESPONSABLES DES COMMUNAUTÉS ISRAÉLIENNES FRANCOPHONES.
NÉCESSITÉ D’INITIATIVES ISRAÉLIENNES – MÊME DE DERNIÈRE MINUTE – EN FAVEUR DE LA JUSTICE POUR SARAH HALIMI.
Je ne cesse de m’étonner que le déni de justice monstrueux que représente l’affaire Sarah Halimi n’ait pas suscité plus de réactions en Israël – c’est-à-dire, en forme de manifestations, ou de rassemblements.
Je voudrais expliquer maintenant en détail comment, à mon avis, il faudrait procéder en Israël à l’organisation de rassemblements à des intervalles réguliers qui se tiendraient aux lieux appropriés – comme, par exemple, devant des bâtiments qui abritent des institutions culturelles françaises, ou qui ont un caractère officiel, etc.
Le rassemblement – dont la durée approximative serait d’environ 45 minutes à une heure, ainsi permettant à un maximum de personnes de venir y assister – aurait pour but de manifester publiquement une solidarité collective avec la famille de Sarah Halimi, tout en faisant démontrer clairement aux autorités françaises que beaucoup de gens bien informés estiment très préoccupants aussi bien le déni de justice que l’affaire Sarah Halimi risque bien de représenter que l’inaction des policiers armés qui n’ont rien fait pour la sauver. (Je crois avoir réfuté comme il faut l’argument spécieux formulé par Francs Szpiner, pour justifier cette inaction, dans mon commentaire à ce sujet, paru en bas du texte de l’admirable Sarah Cattan – http://www.tribunejuive.info/rencontre/un-cafe-avec-maitre-szpiner-francis-szpiner-nous-dit-par-sarah-cattan)
Les autorités françaises devraient également savoir à quel point cette préoccupation est répandue, surtout en ce qui concerne les tentatives faites dans les milieux judiciaires, destinées à faire aboutir à un déni de justice liée à une «expertise» douteuse concluant à l «abolition du discernement», laquelle permettrait à l’assassin de ne pas subir une punition véritable pour ses crimes atroces (comme, par exemple, de la part d’une certaine juge d’instruction dont l’impartialité et l’humanité envers les victimes laissent à désirer). Il faut souligner que la responsabilité pénale de cet individu n’a jamais été sérieusement contestée lors des actes criminels qu’il a commis antérieurement.
Il est indispensable qu’au moins une partie de cet événement soit photographiée, sinon filmée. Les images photographiques pourraient ensuite être envoyées à de sérieuses publications juives et non juives, en France et à l’étranger.
Ce serait une bonne idée d’inviter quelqu’un qui connaît très bien les détails de l’affaire Sarah Halimi à faire un exposé là-dessus au cours du rassemblement.
Je vous serai bien reconnaissant de m’aider dans cette affaire et de parler à vos amis et à vos collègues, afin de faciliter en Eretz les mobilisations nécessaires pour que cette initiative aboutisse.
J’ai mis au courant des initiatives de dernière minute que j’envisage de faire organiser Michael Dickson un des dirigeants de StandwithUs Israel.
J’ai rédigé un tract à distribuer au cours du rassemblement (il y en a des versions anglaise, française, italienne et allemande
Afin de lutter contre le déni de justice dont continue de souffrir la famille de Sarah Halimi, je fais appel aux responsables des communautés juives israéliennes majoritairement originaires de la France que j’encourage à faciliter l’organisation des initiatives précitées.
Bien cordialement.
Paul Leslie (docteur de l’Université de Paris 4, Sorbonne – [email protected])
P.S. Il est vrai que, jusqu’ici, bon nombre des insuffisamment nombreux rassemblements n’ont pas mobilisé la quantité d’assistants qu’on aurait voulu voir. Néanmoins, pourvu qu’un nombre suffisant de rassemblements de ce genre se produise sinon en même temps, du moins pendant un même espace de temps relativement court et, surtout, qu’on prenne des mesures pour les faire photographier/ filmer, il est bien possible de rendre possible une visibilité médiatique pour les événements photos qui en résultent.
Il peut y avoir des événements photos impressionnants même avec moins qu’une cinquantaine de personnes.