Ceux qui auront regardé les journaux télévisés de dimanche soir auront probablement été choqués par ce qu’ils ont entendu. Le ministre de l’Education Naftali Benett, en tant que responsable des relations avec la Diaspora également, s’était envolé rapidement pour les Etats-Unis afin de représenter l’Etat d’Israël auprès de la communauté juive de Pittsburgh mais aussi des autorités de la ville. A quelques minutes d’intervalle il a répondu aux questions des correspondants de la 1ère et de la 2e chaîne de télévision israélienne, respectivement Nathan Guttman et Arad Nir.
Au lieu de se concentrer sur la douleur des familles et la tragédie que vit cette communauté, ces deux journalistes dont les opinions sont faciles à déceler ont rapidement et délibérément glissé vers un hors-sujet très déplacé en abordant la question des rapports entre l’Etat d’Israël et les communautés juives “conservatives” ou libérales américaines. Avec plus de toupet que son collègue, Arad Nir revenait à plusieurs reprises sur le même thème, émettant par allusions à peine voilées des critiques sur la politique du gouvernement et du Grand rabbinat israélien envers ces courants du judaïsme américain, comme si cela avait un rapport avec la tragédie qui vient de se dérouler.
Le journaliste, dont on se rappelle la mine déconfite lors de la nuit de l’élection présidentielle américaine, au fur et à mesure que ses dessinait la victoire de Donald Trump, a également attribué une part de responsabilité au président américain dans ce qui est arrivé, oubliant que l’assassin, Robert Bowers, hait Donald Trump autant qu’il ne hait les Juifs. Plus que cela même, Arad Nir allait même jusqu’à évoquer à demi-mots si cette tragédie ne devait pas provoquer une remise en question de la part du gouvernement israélien quant à ses relations avec des mouvements de la droite américaine qui soutiennent Israël. Robert Bowers n’était pas un chrétien évangéliste mais un nazi.
Avec intelligence et insistance, Naftali Benett a ramené à plusieurs reprises la conversation sur ce drame, précisant que partout où des Juifs sont en difficulté, et quelles que soient leurs tendances religieuses ou leurs opinions politiques, l’Etat d’Israël se doit d’être présent, et c’est pour cela qu’il était venu à Pittsburgh.
Dans les deux interviews, Naftali Benett a exprimé son “éonnement” face aux questions des journalistes, indiquant que depuis son arrivée, il avait été accueilli avec le plus grand respect et avec gratitude par les membres de cette communauté. En anglais, il exprimait ensuite sa solidarité avec la communauté de Pittsburgh et soulignait que seules la solidarité et l’unité étaient de mise dans ces moments-là.
Plus tard, sur sa page Facebook, le ministre de l’Education a évoqué “l’interview bizarre” (au bas mot) à laquelle il a été confrontée. Il a rappelé qu’hormis l’accueil chaleureux qu’il a reçu, il a eu l’occasion d’être interviewé sur CNN et Fox News, mais “que c’est précisémment le journaliste de la chaîne israélienne qui a essayé de mêler le gouvernement israélien de droite à cette tragédie”.
Photo Miriam Alster / Flash 90
pourquoi Benet a accepté d’être interviewé par ces journalistes ?
C’est ça le problème .
Il n’avait aucune raison d’accepter ces journalistes qui mélangent tout avec tout , qui vont presque accuser israel .
S’ils avaient été dans la synagogue ….
Une part non-négligeable de la colonne fondatrice est passée cinquième, rang qui donne la mesure du danger encouru.