La tension est montée d’un cran supplémentaire à quelques heures de la publication du rapport du Contrôleur de l’Etat sur l’Opération Tsouk Eitan. Lundi, le Premier ministre diffusait un communiqué dans lequel il évoquait notamment les griefs contre l’échelon militaire mentionnés dans ce rapport, et disait notamment: “Contrairement au Contrôleur de l’Etat, je soutiens totalement Tsahal”. Il accusait aussi le rapport d’être “politisé”.
Le Contrôleur de l’Etat Yossef Shapira lui a répondu mardi de manière assez cinglante: “Ce rapport dévoile des disfonctionnements majeurs au sein du cabinet politico-militaire à la tête duquel se trouve le Premier ministre. Les personnes visées dans ce rapport savent très bien que le contrôle s’est effectué en vertu de la loi, par une équipe professionnelle et expérimentée, avec sérieux et sans compromis”.
Plus loin, le Contrôleur de l’Etat regrette que “son institution soit devenue la cible d’attaques répétées de la part de responsables politiques qui visent à le dissuader à faire son travail tel que la loi l’exige”.
Yossef Shapira rejette l’accusation de ne pas soutenir Tsahal, en donnant des exemples mentionnés dans le rapport, et conclut de manière sèche: “Les personnes visées dans ce rapport feraient mieux de se tirer les leçons du rapport plutôt que de se livrer à des attaques personnelles afin de mieux se préparer en vue d’affrontements futurs”.
Photo Miriam Alster / Flash 90