Le 08 mars prochain, à l’ occasion de la journée internationale de la femme, le Campus Francophone de Netanya organise une rencontre exceptionnelle conçue et animée par Guy Konopnicki, journaliste et écrivain, autour de Simone Veil, en présence d’Anne-Marie Revcolevschi, Marceline Loridan-Ivens, Marie-France Garaud, Professeur Jacqueline Mandelbaum et de Maitre Pierre François Veil. Cette journée s’inscrit dans le cycle de conférences du Campus de cette année: “Femmes, sources et miroirs du monde”.
Pour Claude Brightman, Présidente du Campus, “Madame Simone Veil incarne pour tout un chacun la femme juive française la plus populaire et la plus aimée depuis bientôt 50 ans. Mais au-delà, elle est pour nous celle qui a tendu la main la première à notre jeune Collège et est depuis 12 ans la présidente d’honneur de l’Association des Amis Français du Collège Académique de Netanya. Il n’y a pas de mot pour décrire, outre le respect et l’admiration qui est la nôtre, l’immense affection que nous lui portons”.
LPH a pu interroger Me Pierre-François Veil, fils cadet de Simone Veil.
Le P’tit Hebdo: Grandir avec Simone Veil comme mère a-t-il développé chez vous une sensibilité politique et citoyenne plus importante?
Me Pierre-François Veil: Lorsque nous étions enfants, probablement comme dans de nombreuses familles, les conversations étaient toujours d’intérêt général et donc essentiellement sur des sujets de culture ou de politique ; l’attention à la chose publique était déterminante et il est probable que cette éducation développe une attention particulière à l’engagement politique et citoyen.
Lph: Comment définissez-vous votre lien au judaïsme et à Israël? Quelle est la part de l’éducation que vous avez reçue à la maison dans ce rapport?
Me P-F.V.: Mon lien au judaïsme et mon attachement à Israël me sont essentiels ; il s’agit d’une partie non soluble de moi-même qui me définit autant que mon appartenance familiale et nationale.
Lph: Comment voyez-vous aujourd’hui l’évolution de la scène politique française avec une extrême-droite désormais donnée presque certainement en tête du premier tour des présidentielles?
Me P-F.V.: Cette évolution de la société française est très inquiétante ; d’autant plus qu’elle s’inscrit dans un environnement mondial tout aussi préoccupant quant à la montée en puissance des égoïsmes nationaux ; l’universalisme qui constituait un idéal si cher au judaïsme puis à la révolution française est aujourd’hui largement contesté et remis en cause par des valeurs de replis extrêmement inquiétantes.
Lph: Quel est, pour vous, en tant que son fils mais aussi en tant que citoyen français, l’héritage de Simone Veil?
Me P-F.V.: L’être humain, la culture et l’Europe.
Lph: Que ressentez-vous face au choix du Campus Francophone de Netanya de choisir votre mère comme symbole de la journée de la femme?
Me P-F.V.: Beaucoup de fierté et de gratitude.
Lph: Dans quel état d’esprit abordez-vous ce voyage en Israël?
Me P-F.V.: Je viens en Israël régulièrement ; plusieurs fois par an, en général pour des séjours de quelques jours, professionnels ou de visite. C’est toujours un immense bonheur de retrouver la jeunesse et l’enthousiasme d’un pays encore pionnier qui paraît souvent plus proche du soleil ; Israël doit également préserver ses racines et rester un exemple pour l’humanité.
Rencontre le Mercredi 08 mars, de 14h à 19h30
Renseignements et Réservations : 09-8607898 – 09-8607417 – [email protected] Collège Académique de Netanya – 1 rue de l’Université www.netanya.ac.il
Guitel Ben-Ishay