L’ancien député Prof. Arié Eldad a lancé mardi son livre “Les choses que l’on voit d’ici”, dans lequel il étudie le phénomène du glissement à gauche de tous les Premiers ministres du camp national une fois qu’ils furent au pouvoir, depuis Menahem Begin jusqu’à Binyamin Netanyahou.
Le titre de son livre fait référence à la fameuse phrase prononcée par Ariel Sharon – empruntée au chanteur Yankele Rotblitt- lorsqu’il voulut justifier son virage politique à 180° de 2004: “Ce que l’on voit depuis là-bas (quand on est dans l’opposition) ne sont pas les mêmes choses que l’on voit d’ici (une fois arrivés au pouvoir)”. Autrement dit, lorsqu’on arrive au pouvoir on ferait face à des réalités auxquelles on n’était pas confronté auparavant. Argument qui vaut ce qu’il vaut et qui est naturellement repoussé des deux mains par l’ancien député qui y voit un justificatif fallacieux.
La soirée s’est déroulée au Centre de l’Héritage Menahem Begin à Jérusalem, notamment en présence du ministre Zeev Elkin, de la vice-ministre Tsipi Hotovely et même de la députée Shelly Yehimovich.
Lors de cette soirée, Prof. Arié Eldad a également été interrogé sur son opinion d’Avigdor Lieberman, qui se dit également de droite: “Lieberman, c’est une autre histoire. Contrairement à tous les autres, il n’est même plus à droite et depuis longtemps. Il tente de se donner l’image d’une droite dure et avec des mots martelés il élimine Ismaïl Hanyeh et abat le Hamas à Gaza, parce que cela ne lui coûte rien, mais il dit et écrit clairement qu’il veut rediviser Jérusalem, il est en faveur d’un Etat palestinien et compte aussi céder toute la région du triangle. Et il est très sérieux dans ses intentions. Avigdor Lieberman est de droite uniquement lorsqu’il faut insulter le Arabes!”
Photo Uri Lentz / Flash 90