Le gouvernement israélien a adressé un message ferme au président syrien Bachar El-Assad. Il lui somme de ne plus “inviter” des forces iraniennes supplémentaires en Syrie et de pas permettre à l’Iran de construire un port ou un aéroport militaires sur le sol syrien, sous peine de “conséquences fâcheuses” pour lui.
Jérusalem s’est rendu compte que les accords conclus entre Washington, Moscou et Amman concernant la présence iranienne en Syrie n’avaient pas pris en compte de manière totale les exigences sécuritaires israélienne. Or, la présence de bases militaires et de rampes de lancements de missiles iraniennes en Syrie constituerait un tournant stratégique très dangereux pour Israël en cas de conflit futur avec le régime des Mollahs. La défaite de Daech – bienvenue – a cependant ouvert la voie à une mainmise croissante de l’Iran sur la Syrie, comme c’est le cas au Liban avec le Hezbollah.
Le Premier ministre Binyamin Netanyahou en a également parlé au président français Emmanuel Macron et cette question sera sans doute à l’ordre du jour de leur prochaine rencontre à Paris. La France a également fait part de son “inquiétude” face à l’hégémonie iranienne au Moyen-Orient.
Le message adressé par Israël au président syrien a été clair: si Israël a tenu jusqu’à présent à adopter une attitude neutre dans le conflit en Syrie et s’est uniquement concentré sur les menaces à ses frontières, les choses risquent de changer radicalement au cas où Bachar El-Assad permettait l’enracinement des forces iraniennes dans son pays.
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