Commençons par le débat républicain qui a eu lieu samedi 6 février. Je ne l’ai pas commenté ici, mais les débats comptent.
Le débat a montré la fragilité de Marco Rubio et a mis en évidence qu’il n’était sans doute pas tout à fait prêt pour être le candidat de son parti à la présidence. Accusé d’apprendre des phrases par cœur aux fins de les réciter, il a quasiment légitimé l’accusation en répétant la même phrase quatre fois de suite en quelques minutes. Ce que disait la phrase était vrai : Rubio affirmait qu’Obama n’était pas maladroit, mais savait exactement ce qu’il faisait en détruisant l’Amérique. Mais le fait que la phrase était préfabriquée a fait apparaître un défaut grave.
Le débat du 6 février a révélé une faille chez Ted Cruz. La campagne de Ted Cruz en Iowa a utilisé une fausse nouvelle concernant Ben Carson pour détourner des électeurs de Ben Carson et les pousser à voter Ted Cruz. Les explications données par Ted Cruz n’ont été qu’à moitié convaincantes. Cela pourrait laisser des traces.
Le débat du 6 février a, surtout, montré, une fois de plus, ce qui fait la force de Donald Trump, et ce qui fait qu’il a soulevé une vague qui ne retombe pas. Trump a dit ce qui ne se dit pas en général et a donné les réponses les plus nettes et les plus tranchées sur divers sujets cruciaux : la guerre contre l’Etat Islamique, le recours à des interrogatoires poussés de terroristes, l’immigration, l’économie. Sa réponse à une attaque de Jeb Bush sur la question de l’inviolabilité des droits de propriété (eminent domain – droit de préemption en France) a été pertinente. Trump, surtout, a parlé de la nécessité de redonner sa grandeur à l’Amérique, et il a renouvelé le message que des millions d’Américains, après les effroyables années Obama, attendent.
Passons maintenant au résultat des élections primaires du New Hampshire : les premières élections primaires, puisqu’en Iowa, il s’agissait de caucus.
La victoire de Donald Trump dans le New Hampshire est impressionnante : trente quatre pour cent des voix, et ses rivaux sont loin derrière
La victoire de Donald Trump dans le New Hampshire est impressionnante : trente quatre pour cent des voix. Elle est logique. Pour les raisons que je viens d’énoncer concernant le débat du 6 février. Elle montre que Donald Trump peut gagner.
Elle montre d’autant plus que Donald Trump peut gagner que ses rivaux sont loin derrière lui.
Rubio, qui semblait jusqu’au 6 février pouvoir arriver en deuxième place s’est effondré et retrouvé à la cinquième place. Il lui sera difficile de redresser la situation.
Ted Cruz réalise une bonne performance dans un Etat qui était loin de lui être acquis : il finit en quatrième place. Il dispose d’une excellente organisation.
Dans un état favorable à l’establishment, Jeb Bush réalise une bonne performance lui aussi. Il finit en troisième place, avec douze pour cent. Il se fait devancer néanmoins par John Kasich, le candidat le plus à gauche de l’ensemble, qui finit deuxième, avec seize pur cent. Dix huit pour cent derrière Donald Trump.
Il est vraisemblable que Jim Gilmore, Ben Carson, Carly Fiorina, Chris Christie, distancés, vont quitter la campagne. Peut-être resteront-ils quelques jours encore, mais ils ne comptent plus.
La suite devrait se jouer entre Donald Trump et Ted Cruz. L’establishment républicain aura du mal à trouver un candidat de rechange.
Depuis plusieurs décennies, aucun républicain n’a pu être candidat sans avoir remporté l’Iowa ou le New Hampshire.
Je ne pense pas qu’un républicain qui n’a remporté ni l’Iowa ne le New Hampshire puisse être candidat.
Ted Cruz est le plus cohérent et le plus solide intellectuellement. Il est aussi absolument rejeté par l’establishment républicain.
Donald Trump sait toucher l’âme de l’Amérique profonde. Par delà le fait que ses positions ne coïncident pas toujours avec celles du conservatisme, il délivre le message que des millions d’Américains attendent.
Il a, je l’ai déjà dit, donné le ton à toute la campagne jusque là, et a libéré la parole de l’Amérique profonde. Il a d’ores et déjà rendu un immense service à l’Amérique. Il peut gagner, oui.
Il le peut d’autant plus que face à lui le choix est entre une femme qui risque d’être trainée en justice et que soixante dix pour cent des Américains considèrent menteuse et corrompue, et un socialiste aux accents marxistes.
Le socialiste aux accents marxistes, Bernie Sanders, a largement battu, côté démocrate, la femme susdite, Hillary Clinton.
Qu’un socialiste remporte tant de suffrages aux Etats-Unis laisse songeur, et montre que la gauche, qui a infiltré les médias et l’université, mène bien son travail de sape, en Amérique aussi. Mais dès lors que la gauche américaine a mené Obama au pouvoir en 2008, puis en 2012, faut-il s’étonner ?
Ayant écouté parler Hillary Clinton et Bernie Sanders après les résultats des primaires du New Hampshire, je peux, je l’avoue, comprendre que les électeurs de gauche du New Hampshire aient préféré Bernie Sanders : il est dogmatique et inepte, mais il est incontestablement sincère et non corrompu.
Je reconnais à Hillary Clinton une seule qualité : un aplomb sans faille.
Continuer sa campagne alors qu’elle a commis divers crimes et a le FBI aux basques implique un certain tempérament.
Fustiger la finance tout en ayant une campagne financée par de grandes institutions financières implique un tempérament certain.
© Guy Millière pour Dreuz.info.
Il va gagner le peuple américain en a assez des humiliations que lui a fait subir obama, Donald TRUMP ce Patriot va redonner à l’Amérique sa grandeur perdue, et je le soutiens.