La ministre polonaise de l’Education Anna Zalewska a fait l’objet de vives critiques dans son pays après avoir tenu des propos tendant à nier la responsabilité des Polonais dans deux pogroms pendant la la Seconde Guerre mondiale et juste après. Elle faisait allusion au massacre de Jedwabne, en 1941, au cours duquel des Polonais ont brûlé vifs plus de 300 Juifs et à celui de Kielce, en 1946, où 42 personnes ont été tuées par la police polonaise. Une commémoration a eu lieu la semaine dernière en Pologne en souvenir des victimes.
« Cela fait des années que les Polonais évitent les débats sur ces deux pogroms, souligne le site d’information Algemeiner, et quand ils les ont évoqués, c’était pour nier leur motivation antisémite ou pour rejeter la responsabilité sur les Allemands ».
Il indique également qu’un livre publié en 2000 par un sociologue américain d’origine polonaise, Jan Tomasz Gross, semble avoir changé les mentalités. « Lorsque Zalewska a été interrogée sur les deux pogroms par les journalistes, ajoute-t-il, elle a dit que ‘Jedwabne était un fait historique qui avait entrainé de nombreux malentendus et des opinions biaisés’. Et quand le journaliste lui a rétorqué que « des Polonais avait brûlé des Juifs dans une grange », elle a répondu : « C’est votre opinion ».