La vie sépare ceux qui s’aiment, dit la chanson. Les anciens du Bné Akiva de Grenoble ont prouvé le contraire. Lors d’une soirée retrouvailles, organisée le jeudi 27 décembre, à Jérusalem, ils étaient 80 à montrer qu’il est des liens qui ne se défont jamais, malgré les distances et les années.
Une initiative spontanée
L’événement s’est déroulée chez Simone et Roger Sebbag, lui-même ancien chef de camps Bné Akiva et dont le frère Michel a été responsable national du Bné Akiva. “Lors de la brit-mila du petit-fils d’Alex Losky, ancien du Bné grenoblois, avec Annie Bendayan et Linda Bismuth et nous avons lancé l’idée d’une soirée retrouvailles. J’ai proposé que cela se fasse chez moi”, nous raconte Roger. La suite est l’histoire d’un emballement populaire! Un groupe whatsapp est créé, ”Retrouvailles”. Annie Bendayan, qui a su insuffler le souffle nécessaire, n’en revient toujours pas: ”La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre. En 24 heures à peine, le groupe compte déjà 50 personnes, il atteint rapidement la centaine pour se stabiliser à 80. Ensemble, nous sommes tous montés dans un ascenseur émotionnel qui nous a replongés, en un instant un demi-siècle en arrière. Les caractères de chacun se sont reconnus, comme si nous nous étions quittés hier. Chacun est allé fouiller de la cave au grenier, pour retrouver ces quelques photos jaunies par le temps. Nous avons recoupé les évènements, rafraîchit notre mémoire pour recomposer au mieux l’image de notre bon Bné Akiva de Grenoble”.
En fait, ce mouvement de jeunesse a beaucoup compté dans le paysage de la petite communauté grenobloise. Le mouvement est né sous l’impulsion, en 1963, de Yaël (ex Allouche) et Hélène (ex Kahn) et rapidement renforcé par Bernard Teboul qui lui a donné une dimension éducative et spirituelle. Le grand rabbin Kahn, z”l, a très fortement encouragé et soutenu cette initiative suivie par une jeunesse dynamique et qui voulait perpétuer les valeurs juives et sionistes. Cet effort éducatif a porté ses fruits, lorsque l’on voit ce que sont devenus, près de 50 ans plus tard, les pionniers du Bné Akiva de Grenoble.
Ce n’est qu’un début
Charles Azoulai n’appartenait pas au Bné Akiva, à proprement parler. Il a monté avec ces jeunes de Grenoble deux pièces de théâtre, qui ont fait le tour de la France: Anne Frank et Zalmen ou la folie de D.ieu d’Elie Wiesel. Ce jeudi soir d’hiver, il était aussi présent. Il faut dire qu’il a épousé l’émissaire israélienne du Bné Akiva, de cette époque. Il témoigne pour LPH: ”50 ans sont passés et pourtant tout le monde s’est reconnu. Les jeunes gens et jeunes filles de l’époque ont donné leur âme pour le mouvement motivés qu’ils étaient par l’amour d’Israël et de la même manière qu’ils ont servi le mouvement avec un grand sens du sacrifice, ils ont servi Israël avec amour et générosité. Ils ont réalisé ici le rêve qui faisait battre leur cœur à Grenoble. On peut voir qu’ils ont tous réussi en Israël: leur intégration, leur travail, leur famille. Ils n’ont pas eu besoin d’aide de la société. Ils étaient une jeunesse très saine et La formation qu’ils se sont donnée au Bne dans les années 60,70,80 a suffi à faire d’eux des hommes et des femmes épanouis, responsables, religieux, amoureux de Sion, des femmes et des hommes de valeur porteurs de grandes valeurs humaines telles que la fraternité, l’amour et le respect du prochain qu’ils transmettent maintenant à leurs petits-enfants. C’est tout cela qu’on sentait. Ils ont chanté ensemble comme au temps du Bne et ils se sont promis de se retrouver ce qui ne fait aucun doute du fait qu’ils ne s’étaient pas vraiment séparés”.
Cette émotion, tous les participants l’ont partagée, jusqu’au photographe de la soirée, Philippe Toubiana, qui n’a jamais fait partie de près ou de loin du Bné Akiva: “Ce soir-là, j’ai pensé que l’origine du mot “Grenoble” devait être “graines nobles”. La graine plantée au Bné Akiva en galout a fait de “nobles graines”(fruits) en Israël. J’ai remarqué une atmosphère très amicale et pleine de respect l’un envers l’autre, même après un éloignement dans le temps et géographique. Cette sensation de “haverout” est très marquante”.
Comme le fait remarquer l’hôte de la soirée, ”le Bné Akiva a été un tremplin pour nous tous. Nous voulons aussi, par cette rencontre, faire passer le message des valeurs éducatives que nous portons, à nos enfants et nos petits-enfants qui grandissent en Israël”.
Une fois encore, cette ancienne bande de copains ne s’est dit qu’un au revoir. Ils savent déjà que ce genre de rendez-vous se refera dans un futur proche. Il semblerait que le Bné Akiva de Grenoble ait encore un bel avenir en Israël!
Guitel Ben-Ishay
Photos: Philippe Toubiana
Merci pour ce très bel article ! Quelle émotion et chaleur ils ont dû ressentir de se retrouver si longtemps après ! Sans s’être jamais vraiment quittés par le cœur… D’ailleurs, cette merveilleuse chanson, si haut portée par Edith Piaf, “l’hymne à l’amour”, à laquelle il est fait allusion dès le début de l’article, se termine en fait par : “D.. réunit ceux qui s’aiment !”…
Shalom Benchemoul
B’nai B’rith Paris
shalom
en relisant ses paroles j ai l impression qu on a garde en nous l energie d une jeunesse qui ont reste graver dans nos memoires malgre les annees d integrations et des difficultes journalieres de construire une vie dans notre Terre sainte comme il est dit dans la thora et sela grace aux madrihims et madrihots qui par leur amour de donnez leurs temps et affections ont permis a tout les jeunes du bne akiva et anciens de grenoble de realizez se projets de vivre en israel dans la Terre d israel car je me demande qu est ce que je saurais devenu avec l assimilation et l antesimitisme qui regne actuellement en galout
merci de tout coeur de votre encouragement et patiente aux long des annees qui m ont permis cette vie
il y a 2mois il y a eu les retrouvailles de tous les anciens du Bne Akiba d Alger et Oran 1957 1961