Danny Danon, nouvel ambassadeur d’Israël à l’Onu, fait ses premiers pas dans le monde de la diplomatie internationale en jouant un rôle difficile dans un forum plutôt hostile. Il a prononcé son premier discours jeudi soir devant les membres du Conseil de Sécurité réunis pour un débat sur la situation au Proche-Orient au cours duquel Israël devait s’attendre une fois de plus à être condamné. Il a notamment évoqué la proposition française préconisant de placer des observateurs sur le Mont du Temple, indiquant qu’Israël rejetait énergiquement une telle option.
Danon a demandé au Conseil de Sécurité “d’arrêter de fournir des prétextes aux Palestiniens et de les contraindre, en revanche, à assumer la responsablités de leurs actes”. Il a précisé : « Si la communauté internationale souhaite réellement promouvoir la paix dans la région, elle devrait plutôt se concentrer sur les incitations à la violence des Palestiniens. Aucun pays dans cette salle n’accepterait qu’on place des forces sur son territoire ». Se tournant ensuite vers l’ambassadeur français, il a ajouté : « Comme la France, Israël aspire à la paix mais ce n’est que par des pourparlers directs qu’on peut y parvenir ».
Danon a également émis de vives critiques à l’égard des institutions de l’Onu, rappelant une nouvelle fois qu’il n’était pas question pour Israël de modifier le statu quo sur le Mont du Temple. Et de rappeler qu’il était injuste d’appeler les deux camps au calme alors qu’un seul, les Palestiniens, était responsable des dernières violences.
A l’issue de son discours, l’ambassadeur israélien a tenu à dénoncer également les allégations du représentant palestinien Ryad Mansour qui prétendait que l’AP n’enseignait pas la haine à ses élèves. Danon a distribué des brochures présentant des exemples d’incitation à la haine dans le système éducatif palestinien figurant dans des rapports réalisés par le ministère des Affaires stratégiques.