Selon le journal Israël Hayom, la progression de l’Iran vers l’arme atomique entraîne une préparation de plus en plus active à Tsahal. Sur instruction du chef d’état-major, Tsahal “plancherait” sur trois plans différents qui seront bientôt présentés à l’échelon politique. Aviv Kochavi aurait déjà annoncé que cette préparation nécessiterait l’ajout de plusieurs milliards de shekels dans le budget de la Défense. A Tsahal, on est conscient qu’en dépit des déclarations de façade des dirigeants iraniens sur leur assentiment à un retour à l’accord de Vienne (sous de nombreuses conditions), tous les signes indiquent qu’ils poursuivent inlassablement leur marche vers l’arme atomique qui pourrait s’achever d’ici une année.
Le ministre de la Défense Benny Gantz a rappelé que l’option militaire reste plus que jamais sur la table face à ce régime qui ne cache pas ses intentions hégémoniques.
Sur le plan diplomatique, les dirigeants israéliens comptent agir discrètement mais avec la plus grande fermeté face à la nouvelle administration américaine qui ne cache pas qu’elle entend prendre le contrepied total de la politique menée par Donald Trump. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou aurait même l’intention de nommer un “Monsieur Iran” qui serait chargé de coordonner tout le dossier iranien. Le le nom qui circule en toute logique est celui de Yossi Cohen, directeur du Mossad, qui achève son mandat au mois de juin et pourrait se voir confier cette mission à cause de sa grande expérience du dossier et de son réseau relationnel avec de nombreux dirigeants étrangers, y compris au Moyen-Orient.
A Jérusalem on entend exiger plusieurs conditions en cas de remodelage de l’accord de Vienne : prolongation des limitations et du contrôle international des activités nucléaires iraniennes, limitation du domaine de la recherche et du développement nucléaires, arrêt du développement du programme de missiles balistiques et cessation des activités terroristes directes ou indirectes dans la région.
Entre temps, Israël continue à agir sur le terrain pour stopper l’influence iranienne. Les informations qui filtrent depuis deux jours sur les opérations menées près de la frontière entre la Syrie et l’Irak ont peut-être les plus importantes depuis des années.
Photo Miriam Alster / Flash 90