La section Habayit Hayehoudi de Haïfa a l’intention d’organiser un rassemblement de protestation devant le musée de Haïfa. Le musée va organiser dans les prochains jours une soirée d’hommage à Muhamad Darwish, considéré comme le « poète national arabe palestinien ». Certaines de ses nombreuses oeuvres contiennent des messages nettement emplies de haine anti-israélienne au point qu’il a été à plusieurs reprises interdit d’entrée en Israël.
A la section Habayit Hayehoudi on affirme soutenir la liberté d’expression mais pas au point de rendre hommage à des personnages qui symbolisent la cause palestinienne et l’opposition à l’Etat juif.
La ville de Haïfa n’en est pas à sa première. En 2015, le théâtre Al-Maydan avait provoqué une grande polémique en présentant une pièce sur la vie d’un terroriste auteur de l’assassinat d’un israélien, et il est également prévu de créer un « centre culturel palestinien » dans les locaux du cinéma H’en.
Les opposants à cette soirée rappelent que la grande majorité des Arabes de Haïfa sont en faveur de la coexistence mais qu’il y a aussi une minorité agissante, nationaliste, soutenue pas des organisations d’extrême gauche, et qui tente de porter atteinte à cette délicate coexistence entre communautés.
La section locale de Habayit Hayehoudi s’est aussi adressée à la municipalité afin qu’elle annule cette soirée. Il lui a été répondu que la ville n’est pas responsable de ce genre d’événements et qu’il fallait s’adresser à la direction du musée. Cette dernière leur a adressé une fin de non-recevoir, indiquant que « Muhamad Darwish est considéré comme l’un des plus grands poètes arabes modernes et que des soirées d’hommage lui sont consacrées dans de nombreux lieux de culture à travers le monde ».
La réponse du musée se finit ainsi: « Cet événement se déroulera en présence de compositeurs, intellectuels et universitaires juifs et arabes dans une atmosphère de respect mutuel pour l’Homme, la création littéraire et la croyance en la coexistence et la tolérance, dont Haïfa est un symbole ».
Dans l’un de ses poèmes, Darwish appelait les juifs à quitter la « Palestine » en précisant qu’ils devaient même emmener leurs morts avec eux.
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