Selon l’opposition syrienne, l’armée de Bachar El-Assad a massacré une quarantaine de civils arabes palestiniens qui tentaient de s’enfuir du camp d’Al-Yarmouq situé au sud de la capitale. Depuis 2012, le camp d’Al-Yarmouq est contrôlé à 80% par Daesh et l’armée syrienne, qui a établi un siège du camp, a lancé le mois dernier une nouvelle offensive pour tenter de déloger une fois pour toutes les djihadistes.
Pris entre deux feux mais dans un silence international assourdissant, des habitants de ce camp, principalement des femmes et des enfants subissant la faim, les maladies et les bombardements, tentent désespérément de quitter les lieux. Une quarantaine d’entre eux viennent d’en faire les frais sans pitié.
Les habitants de ce camp vivent dans de conditions sanitaires des plus catastrophiques et subissent des bombardements réguliers depuis six ans. Au mois d’avril, une vingtaine de civils de ce même camp avaient trouvé la mort lors d’un bombardement de l’armée syrienne. Cette dernière ne fait aucune distinction dans sa volonté de déloger Daesh de ce camp. Tout le monde n’est pas Tsahal…
Il n’est pas nécessaire de s’étendre sur la différence abyssale de traitement médiatique et d’intérêt de la communauté internationale entre ce qui se passe à Gaza et dans ce camp situé à Damas. Les journalistes étrangers peuvent librement couvrier ce qui se passe à la frontière entre Gaza et Israël mais ils n’osent pas se risquer à Al-Yarmouq!
Je ne citerai que le titre d’un article paru dans The Guardian de la plume du journaliste politique britannique Mehdi Hasan: “Le camp d’Al-Yarmouq et le silence honteux lorsqu’Israël n’est pas en cause”.
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