Le Président français, Emmanuel Macron, s’est exprimé ce matin sur France Inter, dans une interview au sujet de l’Iran.
La journaliste Léa Salamé lui a demandé si, d’après lui, l’accord sur le nucléaire iranien allait aboutir ou s’il était mort. Emmanuel Macron a répondu: »Je ne sais pas le dire. Je pense que cette révolution (celle des femmes iraniennes, ndlr) change aussi beaucoup de choses. On verra si d’ultimes propositions sont faites par les Etats-Unis d’Amérique sur des sujets très sensibles ».
Il a rappelé que la France n’était pas à l’initiative de l’accord de 2015 et que le gouvernement Hollande avait même contribué à durcir les sanctions qu’il prévoyait. »Ensuite, nous avons tout fait pour qu’il soit malgré tout maintenu lorque les Etats-Unis d’Amérique ont décidé de le quitter parce qu’ils ne proposaient pas autre chose et que cet accord nous permettait de contrôler l’activité nucléaire. J’ai toujours dit, y compris à la tribune des Nations Unies, que cet accord n’était pas suffisant. Il faut le compléter par un meilleur contrôle des activités balistiques et des déstabilisations régionales que conduit l’Iran. Je reste sur cette position. Je pense donc qu’il est mieux d’obtenir un accord qui permettra un contrôle et donnera un cadre au travail de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique ».
Il affirme que l’accord est toutefois très fragilisé par la situation en Iran et par les demandes iraniennes qui sont très difficiles à satisfaire. »Je ne pense pas que de nouvelles progressions soient en vue ».
Il a réitéré la nécessité, selon lui, d’arriver tout de même à un accord pour mettre un terme à »cette violence intérieure et cette destabilisation extérieure qui touche l’Irak, qui touche la Syrie, qui touche le Liban et déstabilise beaucoup de pays voisins ». Notons que le nom d’Israël n’a pas été prononcé par le Président français alors même que les responsables iraniens répètent à l’envi que leur objectif ultime est de détruire l’Etat juif.
Emmanuel Macron a souligné l’importance de maintenir le dialogue avec les Iraniens et fait part de son projet d’organiser d’ici la fin 2022, une conférence à Bagdad qui réunira l’Iran et tous les pays voisins pour avancer sur le sujet du nucléaire iranien dans le contexte régional.