
Le cynisme politique atteint des sommets et toutes compromissions sont permises dans la croisade « anti-Bibi ». Uri Heitner, l’un des cofondateurs du parti Telem, composante de Bleu-Blanc, a exprimé sa consternation après que le président et fondateur du parti, Moshé Yaalon ait déclaré jeudi soir qu’il est favorable à un gouvernement minoritaire avec un soutien extérieur de la Liste arabe unifiée!
L’ancien ministre de la Défense a certes précisé qu’il excluait le parti Balad de cette équation, mais tout le monde sait qu’Ayman Oudeh, Ahmad Tibi et les autres sont sur la même longueur d’ondes que Balad dans l’opposition à l’existence d’un Etat juif et dans le soutien au terrorisme.
Uri Heitner a écrit: « Moshé (Boguy) Yaalon a annoncé qu’il est prêt à un gouvernement minoritaire soutenu du dehors par la Liste arabe unifiée. Il a dévié des principes de Telem et il s’agit d’une violation flagrante des engagements pris face aux électeurs. Un gouvernement qui serait dépendant d’une telle minorité serait sans cesse soumis à des pressions et à la menace de l’ancien conseiller de Yasser Arafat (Ahmad Tibi) qui pointerait à chaque fois son ‘révolver’ sur la tempe du gouvernement. Ce n’est pas le parti Telem auquel j’ai adhéré lorsque Moshé Yaalon a quitté le gouvernement. Je n’appartiens plus à un tel parti. Je ne serai jamais l’adepte aveugle d’un leader. Lorsque Rabin a violé ses engagements et a négocié pour un retrait du Golan, je lui avais dit qu’entre la fidélité envers lui et la fidélité envers le Golan je choisirais la seconde. Et de même aujourd’hui, si je dois choisir entre la fidélité à Boguy ou celle à l’idéologie, je choisirai la deuxième. Je ne suis plus avec lui. J’espère que les deux autres députés du parti, Tsvika Hauser et Yoaz Hendel saboteront cette tentative ».
Yaïr Golan favorable à un soutien de la Liste arabe

Un soutien moins étonnant à une collaboration entre la gauche et la Liste arabe unifiée, l’ancien chef d’état-major adjoint Yaïr Golan – encore lui – qui voit d’un bon oeil une telle collaboration: « Je ne vois pas le problème d’un soutien de la Liste arabe. On peut tout à fait collaborer avec eux pour mettre de côté certaines questions importantes comme par exemple la folie d’une extension de souveraineté sur la vallée du Jourdain et en Judée-Samarie ».
Photo Miriam Alster / Flash 90