Tout le pays se sent poignardé quand il pense à Ori Ansbacher, Hachem Yikom Dama, cette jeune fille de 19 ans, assassinée ignoblement par un terroriste ( un de plus). Chacun d’entre nous s’interroge, légitimement: jusqu’à quand? Jusqu’à quand allons-nous subir, pleurer, souffrir et attendre la prochaine victime? Et que faire à part attraper le prédateur assoiffé de sang ?
Il serait déjà juste de l’éliminer plutôt que de le laisser jouir de conditions VIP dans les prisons israéliennes. D’autre part, on reparle de la peine de mort pour les terroristes, mais on connait le refrain et le résultat aussi.
La réponse juive à la mort reste l’appel à la vie. C’est pourquoi les amis d’Ori, cette douce lumière éteinte trop tôt, appellent à marcher librement sur notre terre, se promener et découvrir la nature et les paysages, comme aimait tant le faire la jeune fille du rav Gadi et de Noa Ansbacher, avec comme slogan : ‘’ Liyot am hofchi beartsénou’’, pour prouver au monde que nous sommes un peuple libre sur sa terre.
A propos de lumière, il est des histoires qui vous éclairent le visage et vous montrent le chemin à suivre. Celle par exemple de ce groupe de musique Shalva, si particulier et si performant, qui donne une leçon à notre peuple et au monde entier : Anaëlle, Dina, Yossi et les autres auraient pu, sans aucun doute, nous représenter à l’Eurovision. Le jury et tout le peuple étaient derrière eux. Mais ils ont renoncé à l’éventualité de remporter les fameux “12 points”. Ils ont dit non pour une seule raison qui les rend encore plus victorieux : le respect du Shabbat. Non à la profanation du septième jour. Là encore, le public s’est levé et a applaudi à l’unanimité, face à cette force qui nous fait si souvent défaut, celle de sacrifier ce que l’on croit être le meilleur pour notre amour de la Torah.
Un dernier élan du cœur, un projet de réelle kedousha qui voit enfin le jour : enfants, ados, parents, grands-parents se sont levés à Har Homa, dans la communauté de ‘’Noam Siah’’’, pour édifier leur ’’Mishkan’’, en 32 heures. Née il y a presque 17 ans, dans un tout petit parking, cette synagogue, déplacée dans un plus grand parking jusqu’à aujourd’hui, contient une communauté de près de 150 familles actives, unies, qui développe un esprit sioniste de Torah comme on peut en être fiers. Pour construire ce lieu fixe de Torah de vie, 2.5 millions de shekels ont déjà été récoltés, il manque l’autre moitié et avec l’aide de chacun, cet édifice verra le jour très bientôt. Aidons- les, parce qu’on est là aussi pour créer notre avenir, sur cette terre sacrée, en plein cœur de Jérusalem.
Avraham Azoulay