Le Rav Tsvi Tau, président de la yeshiva Har Hamor et l’une des figures les plus importantes du sionisme religieux fait l’objet, ces derniers jours, de graves accusations.
Plusieurs femmes ont révélé avoir été victime d’agressions sexuelles de sa part, certaines alors qu’elles étaient encore mineures.
Une de ces accusatrices, Nehama Teena, manifestait depuis plusieurs semaines devant la Knesset avec une pancarte sur laquelle était inscrit: ”Le Rav Tau m’a violée et je ne suis pas la seule”.
Nehama Teena a déposé une plainte à la police pour des faits remontant à près de 30 ans. Elle a témoigné hier, à visage découvert, sur les chaines de télévision israéliennes.
”Le Rav Tau m’a agressée sexuellement”, affirme cette femme de 38 ans, divorcée et mère de 5 enfants. Il s’agirait d’agressions répétées qui ont commencé alors qu’elle n’avait que 10 ans et qu’elle appartenait à la communauté du Rav Tau. ”Lorsque j’ai essayé de parler, il m’a menacée”, raconte-t-elle. Elle dit avoir été agressée au domicile de proches familiaux et parfois ailleurs. ”A chaque fois, il me menaçait de ne rien raconter”.
”Il m’a entrainée et m’a agressée plusieurs fois, lorsque j’étais enfant et même une fois que j’étais mariée et que j’étais devenue mère. J’ai essayé de m’y opposer par tous les moyens en ma possession”. Elle décrit une scène lorsqu’elle avait 10 ans et qu’elle a appelé la police pour se plaindre. Le Rav lui aurait alors pris le téléphone des mains et aurait déclaré au policier qu’il s’agissait d’une enfant dérangée, qu’il s’en occupait et que tout allait bien.
”Je sais à quel point les chances de me faire entendre son minces et pourtant, après tant d’années de silence, j’ai choisi de parler. Je sais que ma voix est faible face à celles des autres, je sais le prix que paient les femmes qui se battent sur tant de front. Il est presque impossible de croire à une chose pareille. Mais cet homme, qui a tellement pouvoir et tant de gens à son service, m’a agressée et je suis sûre de ne pas être sa seule victime”.
”Cela m’a pris près de 30 ans pour réussir à raconter la vérité. La publication de l’histoire de Haïm Walder et la réaction du Rav Shmouel Eliahou avec le tremblement de terre que cela a suscité m’ont donné le courage de raconter la vérité”.
La police a décidé d’ouvrir une enquête même si les faits pourraient être prescrits. Des sources proches de l’enquête précisent que par le passé, Teena avait porté plainte contre un membre de sa famille pour des faits graves. La plainte avait été fermée après enquête. La police vérifie la fiabilité de la plaignante ainsi que tous les détails de l’affaire qui est reprochée au Rav Tsvi Tau.
Pour le Rav Shlomo Aviner et les élèves du Rav Tau, ces accusations sont le fruit de l’imagination de la plaignante. Ils sont persuadés qu’il s’agit d’affabulations. Mais si Nehama Teena est la seule à témoigner à visage découvert, d’autres femmes ont témoigné, anonymement, de faits semblables de la part du président de Har Hamor.
Après les interviews télévisées données hier par Nehama Teena, le forum Takana qui s’occupe de traiter des plaintes d’agressions sexuelles dans le monde sioniste religieux et d’accompagner les victimes a tenu à préciser que ni la plaignante, ni aucune autre femme, ne s’étaient adressées à lui, expliquant ainsi son inaction sur le sujet: ”Nous ne traitons que des cas où les victimes se tournent vers nous”.
Une enquête de police a donc été ouverte sur la base de la plainte de Nehama Teena. Les autres femmes qui seraient concernées n’ont pas porté plainte, pour l’heure.
Sans préjuger des suites ou non de cette affaire, il apparaît clairement que la récurrence de tels faits, souvent avérés, nécessite un grand nettoyage dans ce milieu, mais pas que…..Ce véritable fléau est un indicateur de la déliquescence d’une société !
Fake News
Fine News
Oui et aux us plusieurs perverts de ce genre operent dans le plus silence de leur communaute . Honte a eux
La peine la plus extrême dit être réservée à ce genre de délit (dans toutes les versions des agressions sexuelles).
Ne se réfère pas au “Me Too״ trop souvent instrumentalisé pour une vengeance ou lié à telle frustration – version caricaturale du féminisme original.