A Washington, on commence (très) lentement à perdre patience et à l’inverse, à Téhéran on continue à jouer la montre, à maintenir ferme les positions et surtout, à accélérer le programme nucléaire.
Mardi, le porte-parole du State Department Ned Price a réitéré l’offre américaine de reprise des pourparlers entre les Etats-Unis, les pays européens signataires et l’Iran, tout en exprimant un léger sentiment d’irritation : « Notre patience concernant l’Iran n’est pas infinie. Chaque jour qui passe où les Iraniens éludent le problème érode notre patience. Notre premier objectif était de nous concerter avec nos partenaires européens afin de faire avancer le dossier. Nous l’avons fait et avons indiqué que nous sommes prêts à revenir à la table des négociations avec l’Iran. Nous rappelons une nouvelle fois que la meilleure voie pour résoudre la question iranienne est la négociation. Il faut s’assurer que l’Iran ne se dotera jamais de l’arme atomique. Ces dernières années, l’Iran a reculé sur certains volets de l’accord et cela nous inquiète. Ceci dit, nous laissons la porte ouverte pour la diplomatie, nous ne sommes pas rigides sur la manière dont ces négociations se dérouleront mais nous voulons dessiner des limites claires qui empêcheront l’Iran d’atteindre l’arme nucléaire. Nous attendons donc une proposition constructive de l’Iran ».
Et cette « proposition constructive » de Téhéran n’a pas tardé par la voix du porte-parole du gouvernement iranien Ali Rabiei : « Notre politique est fixée par le Guide suprême de la Révolution islamique, l’aytollah Ali Khameni qui a dit que la seule manière de reprendre des négociations sera la levée de toutes les sanctions et le retour de chaque partie à toutes ses obligations. Si les Etats-Unis pensent le contraire, cela constituera une perte de temps précieux durant lequel il aurait été possible de progresser dans les intérêts des deux pays. Lorsque les Etats-Unis seront prêts à remplir leurs obligations et annuleront les sanctions ils verront que nous respecterons rapidement nos engagements ».
Un test pour la nouvelle équipe à Washington.
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