Jusqu’à présent, seul le Hezbollah constituait un danger pour Israël au pays des Cèdres. Mais depuis deux ans, Tsahal se prépare à une menace supplémentaire en cas de nouveau conflit avec l’organisation terroriste chiite: l’armée libanaise. A l’Etat-major de Tsahal on estime que contrairement à la 2e Guerre du Liban, la prochaine fois, l’armée libanaise se joindra au Hezbollah contre Israël.
Deux éléments sont évoqués en Israël pour imaginer un tel scénario. Premièrement, l’armée libanaise a entamé un prodigieux réarmement depuis quelques années, notamment avec l’aide des Etats-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France. L’intention première du gouvernement libanais et de ces pays était de permettre au Liban de lutter contre les groupes salafistes à l’intérieur du pays mais l’armée libanaise est aujourd’hui entraînée pour affronter une armée régulière.
Mais surtout, et malgré le fait que la majorité des postes-clé de l’armée soient aux mains de Chrétiens, c’est le président de l’Etat qui est chef des armées selon la constitution. Or Michel Aoun, bien que Chrétien, est férocement anti-israélien après, avoir été un temps l’allié d’Israël, et il a fait allégeance à la Syrie et au Hezbollah. Sans oublier que le Hezbollah noyaute de plus en plus l’armée.
Depuis son élection, Michel Aoun a à plusieurs reprises exprimé son soutien au Hezbollah et réaffirmé la justification de sa présence au Liban comme force armée parallèle à l’armée.
Ainsi, dans la perspective d’un nouvel affrontement à la frontière nord, Tsahal prend désormais en compte l’intervention de l’armée libanaise aux côtés de l’organisation terroriste chiite.
Photo Tsahal