Si l’on en croit certains responsables de la communauté juive locale deux fait historiques majeurs sont à l’origine de la lente extinction de la judaïcité néerlandaise: l’amputation de la population juive due à la Shoah et -sans comparaison aucune – l’alya de juifs hollandais en Israël. Michel Waterman, le directeur démissionnaire de l’Institut Crescas de Culture juive a évoqué cette question dans une interview accordée au journal Het Parool à l’occasion de son départ. Waterman a rappelé qu’il y avait auparavant des écoles juives, des hôpitaux juifs, des hospices juifs et de nombreux magasins juifs mais qu’aujourd’hui, la communauté juive locale n’est plus assez nombreuse et forte pour entretenir de telles infrastructures. Dès lors, selon lui, l’avenir de cette communauté est scellé.
Il y avait 140.000 juifs aux Pays-Bas avant la 2e Guerre mondiale dont les trois-quart ont été décimés durant la Shoah. “Si l’on rajoute l’alya de nombreuses familles en Israël, pour les mêmes raisons dans dans d’autres pays européens, il n’y plus aujourd’hui de transmission du judaïsme d’une génération à l’autre comme c’était le cas auparavant” regrette Michel Waterman.
D’autres voix sont moins pessimistes et notent une augmentation de 20% de la population juive aux Pays-Bas durant les vingt dernières années, mais il leur est répondu qu’il s’agit d’Israéliens qui ont quitté le pays pour s’installer provisoirement ou définitivement aux Pays-Bas.
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