Les vapeurs de l’alcool se dissipent peu à peu. Pourim aura été fêté, comme toujours, dans le rire, la chaleur et la joie. Comme chaque année, à cette même période, on a pu voir à l’œil nu, les miracles de ce monde. Israël, qui est en général sur la première marche du podium des condamnations internationales, a été montré en exemple pour sa fiabilité en matière de sécurité comme de prévention. Les peuples semblent y voir plus clair que leurs dirigeants, ils comprennent tout de suite où est le vrai… Comme toujours après le brouillard de la pensée anti, il s’avère qu’Israël avait vu juste, en devançant les événements et en prenant les mesures de prévention adéquates. Dans de nombreux cas, la liste serait trop longue, on accuse souvent notre pays d’agir pour ensuite réaliser que son attitude réfléchie était effectivement la meilleure à suivre.
Les attentats terroristes en Europe ont de quoi nous alarmer. D’une part, parce qu’ils ont été réalisés avec une trop grande facilité : le nombre des victimes [morts et blessés] rappelle malheureusement celui du Bataclan de Paris. D’autre part, la réaction des autorités semble toujours mitigée, comme si elles avaient une vraie difficulté à analyser d’où vient réellement le mal, et c’est sûrement là, la plus grande source du problème.
En s’exposant à pleurer avec des larmes de crocodiles Frederica Mogherini, la Haute représentante de l’Union européenne, a transmis ouvertement un message clair aux prochains porteurs de bombes : message d’impuissance et de faiblesse. Une main tendue non pas aux victimes, mais aux envoyés de la mort. La représentante pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité a osé déclarer, entre deux sanglots : « Nous avons besoin de l’Islam pour qu’il fasse partie de notre lutte contre le terrorisme, et nous avons besoin d’entendre plus souvent la voix des communautés musulmanes en Europe face au terrorisme ».
Trop de politiciens européens parlent au nom des musulmans ou de l’islam, s’empressant aussitôt après les horreurs commises sur leur territoire, de les disculper systématiquement. À l’inverse, on n’entend jamais ou très peu l’avis des personnes concernées, les musulmans eux-mêmes, à propos de ce que leurs frères de « religion » perpètrent à travers le monde ! Leur silence s’avère être une méthode payante, qui leur assure un avenir tranquille dans le vieux Continent !
Décidément, beaucoup de déjà vu, partout et de tous temps.
Cependant, malgré la triste réalité environnante, Israël se doit de surpasser l’état de spectateur, en atteignant une nouvelle dimension, la huitième, celle qui se situe au-delà du matériel et de l’info, celle qui éclaire par sa spiritualité le monde entier, comme notre parasha nous en fait si bien l’écho.
Avraham Azoulay