Pourquoi le coordinateur des activités du gouvernement en Judée-Samarie publie-t-il les données statistiques faussées et tendancieuses du Bureau central palestinien (BCP) qui ajoute plus d’un million deux cent cinquante mille personnes à la démographie palestinienne ?
Ces derniers jours [mars 2018], le spectre trompeur de la démographie a été agité par le coordinateur des activités du gouvernement en Judée Samarie (COGAT en anglais), qui a jugé bon de présenter les données du Bureau central palestinien des statistiques à la Knesset, données selon lesquelles cinq millions d’Arabes vivraient entre le Jourdain et la mer Méditerranée.
Les propos du coordinateur ont ravivé la vieille controverse sur les informations et les chiffres, la séparation et le désengagement ; mais depuis quand les chiffres du Bureau central des statistiques palestinien sont-ils officiels ? Pourquoi le Bureau central des statistiques israélien ne dispose-t-il pas de données sur le nombre d’Arabes palestiniens ? Pourquoi les données réunies par les démographes israéliens ne sont-elles pas présentées à l’opinion publique israélienne afin de prouver la supercherie éhontée du BCS palestinien, lequel ajoute au moins 1,27 million d’Arabes en Judée-Samarie et cinq cent mille autres Arabes à Gaza ?
Les intérêts du BCS palestinien sont clairs comme de l’eau de roche et servent l’objectif de l’Autorité palestinienne, à savoir la destruction par étapes de l’État d’Israël en tant qu’État juif. Si l’AP donne libre cours aux meurtres, encourage les terroristes et paie des salaires aux terroristes pour atteindre cet objectif, elle n’a certainement aucun problème à propager des mensonges et des données falsifiées.
Mais, alors que le programme du BCS palestinien est évident, on ne comprend pas pourquoi le coordinateur des activités du gouvernement dans les territoires juge bon de promouvoir ces données fausses et tendancieuses en les présentant à la Knesset et à l’opinion publique israélienne. Quel est son but ? Quel est l’objectif de l’administration, d’une façon générale ? Au service de qui s’est-il mis ?
L’histoire des vingt dernières années nous enseigne que, depuis 1997, le bureau du COGAT reprend les données palestiniennes. Cette année la, le département du Bureau central des statistiques en Israël chargé d’examiner les données palestiniennes a été supprimé et, depuis lors, ce Bureau a choisi de compter exclusivement sur les données palestiniennes, sans examiner ni vérifier les faits. Pourquoi ?
Depuis des années, on a le sentiment que l’Administration civile en Judée-Samarie estime avoir pour fonction de servir ceux qui, selon elle, sont les « autochtones », à savoir les Arabes. Pour l’Administration civile, les Juifs sont des « occupants » temporaires qui, en fin de compte, devront quitter la Judée-Samarie. Mais les plans de l’administration ne sont pas mis en œuvre parce que, sur le terrain, la population juive se développe et, malgré les limitations draconiennes et tout en étant pieds et poings liés, elle continue à croître et à prospérer. Elle demande même aujourd’hui l’application de la souveraineté dans ces régions. Au bout de 50 ans, une troisième et une quatrième génération sont nées et ont grandi en Judée-Samarie. La donne en a été changée en Israël.
Étant donné la situation sur le terrain, ceux qui encouragent le programme de l’Administration n’ont pas d’autre choix que d’affoler l’opinion publique israélienne par la mise en garde suivante : « Israéliens ! Les Arabes vous rattrapent ! Fuyez, quittez le pays. Créez un État palestinien au cœur du pays et sauvez Israël. »
Ce problème n’est guère nouveau. Ceux qui tentent de nous effrayer et d’agiter le spectre démographique ont toujours existé, mais nous en avons toujours triomphé et prouvé que leurs prédictions étaient fausses.
Il faut se souvenir que, lorsque Herzl lança le processus politique du sionisme, il n’y avait qu’une minorité juive de 9% à l’ouest du Jourdain. Ce fait démographique troublant nous a-t-il empêchés de continuer à organiser le retour sioniste ?
En 1948, les Juifs constituaient une minorité de 39%. Nous sommes aujourd’hui une majorité juive de 66% (en excluant Gaza), et nous bénéficions d’un taux de natalité supérieur à celui des Arabes : 3,16 naissances par femme juive en âge de procréer, contre 3,11 pour une femme arabe, et cette tendance se poursuit. On ne peut nier que nous sommes confrontés à un défi de taille, mais nous sommes en plein essor, nous avons un objectif – la prochaine étape du sionisme est l’application de notre droit au Pays. Ce droit ne disparaît pas et n’est pas oublié par suite d’une quelconque situation démographique. Nous nous en sommes accommodés par le passé, nous continueront à l’avenir, et nous l’emporterons.
Un examen de l’histoire sioniste montre bon nombre d’exemples de cette façon d’appréhender la situation. L’un est la voie empruntée par l’ancien Premier ministre Yitzhak Shamir, que son âme repose en paix, consistant à encourager l’aliyah et pas seulement en l’intégrant. De nos jours, nous avons besoin d’un gouvernement qui se fixe un objectif d’aliyah et prenne des initiatives pour encourager l’aliyah potentielle et créer les conditions de son intégration. Le potentiel se chiffre par millions de Juifs : 700 000 dans l’ex-Union soviétique, 300 000 en Allemagne, 500 000 en France. Nos frères de France doivent être encouragés à se rendre en Israël et non au Canada ; et 200 000 autres Juifs attendent en Argentine, 250 000 en Grande-Bretagne et 6 millions aux États-Unis, etc.
À ceux qui tentaient de décourager les dirigeants du yishouv de créer un État juif, Ben Gourion répondait : « Les chefs ne subissent pas la démographie, ils la créent ! »
L’aliyah, le peuplement et la sécurité continuent à être nos objectifs sionistes. Nous avons réussi lorsque nous étions une minorité dans le pays. Pourquoi ne réussirions-nous pas aujourd’hui, alors que nous sommes la majorité dans un État moderne, développé, disposant de formidables ressources humaines ?
Dans 30 ans, Israël aura 100 ans. On s’attend à ce qu’il compte alors 20 millions d’habitants. Où vivront-ils ? Dans la plaine côtière qui fait concurrence à Gaza en matière de densité de population ? Quelqu’un pense-t-il qu’il nous soit possible d’exister sans un solide peuplement dans la vallée du Jourdain, le mur oriental qui nous protège de l’infiltration de millions d’Arabes ? Renoncerons-nous à la crête montagneuse, qui assure la sécurité des plaines et de l’aéroport Ben Gourion, ces montagnes si riches en histoire du peuple juif, histoire qui justifie notre existence ici ? Ceux qui cherchent à nous effrayer s’attendent-ils véritablement que nous renoncions à ces lieux ?
Les habitants d’Israël comprennent et ont intériorisé le fait que la « solution à deux États » n’est qu’une illusion, le contraire d’une solution. Elle ferait peser une menace existentielle sur Israël. Les habitants d’Israël comprennent bien les leçons du passé : tout retrait, toute renonciation à un atout, ont abouti à une vague de terrorisme arabe. Les habitants d’Israël comprennent que la création d’un État palestinien au cœur de notre pays poserait un véritable problème démographique : des millions d’Arabes afflueraient en Judée-Samarie, faisant de la majorité juive une minorité.
Les habitants d’Israël sont pleinement conscients que les histoires sur un « peuple palestinien » ne sont rien d’autre qu’une fiction.
En réalité, ce sont les Arabes qui se sont infiltrés dans notre pays, le pays dont nous avons été expulsés. Une petite minorité de Juifs est toujours demeurée dans le pays alors que, dans l’exil, les autres parties du peuple d’Israël conservaient leur foi et leur nostalgie du retour. Si les Arabes se sont infiltrés dans notre pays, c’est par suite du retour sioniste, parce qu’ils voulaient trouver du travail. Ils se sont infiltrés à titre individuels et non en tant que peuple détenteur de droits nationaux sur le pays. Ce narratif mensonger n’a été inventé que dans les années 1970.
Ces Arabes se trouvent désormais dans notre pays. Lorsque la souveraineté aura été appliquée en Judée et en Samarie, les Arabes qui souhaiteront demeurer dans le pays pourront bénéficier de la paix et de la sécurité sous souveraineté israélienne, avec le statut de résident et une possibilité de devenir citoyens s’ils répondent aux critères de loyauté. « Apartheid, apartheid », hurleront les âmes sensibles, mais cela aussi n’est que vile démagogie. Les Arabes eux-mêmes savent que les conditions dont ils bénéficieraient en tant que résidents en Israël sont bien meilleures que celles des autres Arabes du Moyen Orient. Comparés aux nombreux droits substantiels qu’ils recevraient, le fait de ne pas pouvoir voter à la Knesset constitue une violation mineure des droits civiques, et nous n’avons pas à nous en excuser. Dans le monde entier, des pans entiers de populations ont un statut similaire, ce qui ne trouble personne. Oui, comme le dit le Talmud, « les pauvres de ta propre ville ont priorité ». Nous devons prendre soin de nos habitants. C’est notre responsabilité.
En cette veille de Pessah 5778, nous pouvons donc être optimistes. Il y a déjà une majorité juive en Israël et, avec une politique sioniste appropriée de souveraineté et une bonne gestion, le gouvernement d’Israël pourra parvenir à une solide majorité juive de 75%. À ceux qui tentent d’agiter sous nos yeux le prétendu spectre de la démographie en ajoutant plus d’un million d’Arabes à leurs données pour des raisons politiques, nous déclarons : nous avons survécu à Pharaon, nous vous survivrons aussi.
Pour ceux qui voudraient des précisions, voici quelques chiffres et différentes données que nous devons au chercheur Yoram Ettinger :
Le Bureau central palestinien des statistiques soutient que trois millions d’Arabes vivent en Judée-Samarie ; nous devons déduire de ces chiffres les 400 000 Arabes qui ont quitté Israël depuis plus d’un an et ont été abusivement inclus dans les chiffres par le BCS palestinien. 330 000 autres Arabes de Jérusalem sont déjà inclus dans la population israélienne. De même, nous devons déduire environ 100 000 Arabes de Judée-Samarie mariés à des Arabes israéliens et qui ont reçu le statut de résident ou la nationalité et sont eux aussi inclus dans le décompte israélien. Et c’est sans compter les 250 000 Arabes qui ont déjà émigré à l’étranger.
Ettinger poursuit en ajoutant le nombre de quelque 190 000 fausses naissances qui figurent dans les statistiques du BCS palestinien mais qui, pour quelque raison que ce soit, n’apparaissent pas dans les données du ministère palestinien de la Santé et de l’Éducation. Au total, ce sont au moins 1 270 000 Arabes que le BCS palestinien a indument ajoutés à ses chiffres lesquels se fondent sur le mensonge.
La quintessence de la souveraineté, c’est la prise en charge des responsabilités de ce qui se passe sur le terrain : en contrôlant le terrain, en se familiarisant avec les véritables données et en les diffusant, sans permettre à des tendances étrangères d’affaiblir notre position.
Yehudit Katsover et Nadia Matar sont les coprésidentes du mouvement pour la Souveraineté fondé par les Femmes en vert www.ribonut.co.il
Photo Gershon Elinson / Flash 90
Ces calculs ne riment à rien !! ISRAEL est sur Sa Terre entre Mer et Jourdain , les arabes palestiniens ont leur Palestine en Jordanie et sont des étrangers en Israël à qui ISRAEL peut donner un droit de résidence !! L’ONU le sait bien , elle sait aussi que toutes ses résolutions sont bidons !! La Charte de l’ONU qu’elle a créée elle-même lui interdit de créer un autre ETAT en ISRAEL !!!