Aurait-on imaginé un gouvernement israélien menacer la Maison-Blanche d’une vague d’attaques contre les ambassades américaines en cas de renoncement au veto devant le Conseil de sécurité? Ou d’un « embrasement du monde juif »?C’est pourtant ce qu’a fait mardi Saeb Arekat, secrétaire-général du Conseil exécutif de l’OLP concernant le transfert de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.
Lundi, c’était le chef terroriste Mahmoud Abbas qui envoyait un message à Donald Trump l’exhortant à ne pas transférer l’ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem. Employant un langage plus « diplomatique », il avait avertit des « risques de déstabilisation du Proche-Orient ». Mais mardi, Saeb Arekat, l’un de ses plus proches, est carrément passé aux menaces concrètes. Il a annoncé « une explosion de violence (musulmane) contre Israël mais aussi contre les représentations américaines dans les pays musulmans au cas où Donald Trump mettait sa promesse à exécution ». Et pour bien se faire comprendre, le terroriste rajouait: « Vous rappelez-vous ce qu’avait provoqué la simple visite d’Ariel Sharon sur l’esplanade des mosquées? Des années d’Intifada! Alors imaginez ce qu’entraînerait le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem! »
Sabe Arekat a également prévenu qu’un tel acte entraînerait automatiquement « la fin du processus de paix » (auquel l’AP tient tant) et « une annulation de tous les engagements de l’OLP dont la reconnaissance d’Israël » (qui n’a jamais eu lieu!!!!).
Cette tradition culturelle de menaces de violences si leurs revendications ne sont pas prises en compte est encore très actuelle dans le monde arabe et elle s’exprime aussi parmi les minorités arabes présentes un peu partout dans le monde. Ces propos de Saeb Arekat surviennent le jour même où le Professeur Dan Shiftan, directeur du Centre de recherche sur la Sécurité nationale à l’Université de Haïfa et l’un des plus grands spécialistes de la société arabe palestinienne accordait une interview sur ce sujet au site Mida.
Se définissant comme travailliste, Prof. Shiftan prône la création d’un Etat ‘palestinien’ et la partition de Jérusalem, non pas pour des raisons idéologiques, historiques ou juridiques mais selon ses propres termes « pour les avoir hors de sa vue ». Il commente la violence arabe palestinienne en reconnaissant avec honnêteté qu’elles ne dépend aucunement de la politique menée par tel ou tel gouvernement israélien ni de la présence de localités juives en Judée-Samarie. Pour lui, « la violence et le goût du sang sont consubstantiels au mouvement national arabe palestinien et à la société palestinienne » et ils sont régulièrement entretenus par les dirigeants arabes palestiniens au moyen des médias et du système scolaire.
Dan Shiftan rappelle que la violence arabe en Erets Israël date d’il y a plus de cent ans et qu’elle n’a qu’un but: décourager les Juifs à vivre en Erets Israël.
Donald Trump et sa future administration, qui annoncent vouloir totalement changer la manière de faire de la politique, notamment face au terrorisme, sauront-ils ne pas céder à ces nouvelles menaces en provenance de Mahmoud Abbas et Saeb Arekat?
Photo Miriam Alster / Flash 90