Jonathan Pollard est prêt à renoncer à sa citoyenneté américaine, prenant le risque de ne jamais pouvoir revenir aux Etats-Unis, si le département de Justice lui permet de partir vers Israël après sa libération.
« Le 20 novembre, 2015, après avoir purgé 30 ans de prison, c’est le désir de M. Pollard de déménager en Israël avec sa famille afin qu’il puisse reprendre sa vie là-bas », ont écrit des législateurs de New york de la Chambre des représentants, Jerry Nadler et Eliot Engel, des démocrates, lundi dans une lettre adressée à Loretta Lynch, la procureure générale des États-Unis. « Nous nous écrivons aujourd’hui pour demander que le département de la Justice donne à la demande de M. Pollard la juste considération qu’il mérite ».
« M. Pollard comprend que, comme condition à l’autorisation à déménager en Israël, il aurait peut-être l’obligation de renoncer à sa citoyenneté américaine », précise la lettre. « Malgré les graves conséquences qui peuvent suivre une telle décision, y compris étant définitivement exclus de revenir aux États-Unis, il est disposé à prendre cette mesure extraordinaire ».
Engel et Nadler citent comme précédent le cas de René Gonzalez, un membre du réseau d’espionnage « Cuban 5 ».
Après avoir purgé une peine de prison et pendant sa période de probation, Gonzalez a demandé et a reçu l’autorisation en 2013 de repartir à Cuba pour assister aux funérailles de son père. Une fois là-bas, il a demandé à rester à condition qu’il renonce à sa citoyenneté américaine et de ne jamais revenir. Le ministère de la Justice lui a accordé la permission.
Les trois membres des Cuban 5, qui étaient encore en prison, ont été libérés il y a près d’un an en même temps que Cuba a libéré Alan Gross, un entrepreneur juif américain qui avait été emprisonné pour des activités, qui comprenaient donner une connexion internet à la petite communauté juive de l’île.
Par JTA – JSSNews