Le Premier ministre italien Matteo Renzi, jeune politicien talentueux de 41 ans nommé à son poste il y a deux ans et demi, vient de subir une cuisante défaite : il a en effet perdu le référendum qui a eu lieu dimanche dans son pays, portant sur des réformes qu’il souhaitait effectuer dans la Constitution. Finalement, 60 % des électeurs ont dit non à son projet qui prévoyait notamment de réduire les pouvoirs du Sénat. Renzi avait pourtant bénéficié du soutien du parlement mais à une majorité trop faible qui rendait nécessaire cette consultation électorale.
Dès l’annonce des résultats, Renzi a admis son échec et a annoncé qu’il quittait ses fonctions. Dans un discours adressé à la nation, Renzi a déclaré à ses supporters : « C’est moi qui ai perdu, pas vous ». Il a ajouté que son gouvernement était arrivé à son terme et qu’il tiendrait ce lundi une réunion à l’issue de laquelle il présenterait sa lettre de démission au président italien.
En Europe, on s’inquiète du départ de Renzi. Dans le secteur financier italien et européen, on craint que l’instabilité politique qu’il va sans doute entrainer n’aggrave la crise bancaire.