La Knesset a adopté en première lecture un projet de loi pour aider à limiter l’utilisation d’espèces. Le projet de loi, parrainé par le ministre des Finances Moshe Kahlon, est destiné à lutter contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale.
« Le projet de loi ouvre la voie à une guerre contre la criminalité et le blanchiment d’argent, tout en élargissant l’assiette fiscale sans avoir à augmenter les impôts et sans interférer dans les routines quotidiennes des gens », a déclaré Kahlon.
Une étude parrainée par Visa et publiée en 2013 estime que 185 milliards de shekels de transactions ne sont pas « avouées » aux services des impôts ou des taxes en Israël chaque année. Une étude de la Banque d’Israël a noté que, en 2012, les Israéliens ont retiré 205 milliards en espèces auprès des banques, mais n’ont dépensé, officiellement, que 139 milliards.
Le projet de loi limiterait les sociétés à 10.000 shekels de payement en espèce dans un premier temps. Puis, ce plafond tomberait progressivement à 5000 shekels. Les opérations de trésorerie entre des parties privées seront limités à 50000 NIS avant de descendre à 15.000 shekels. Les opérations de trésorerie au-dessus de ces seuils seraient passibles d’amendes.
Les touristes ne seraient pas limités dans leurs achats en espèces, mais les commerçants qui vendent pour plus de 25.000 shekels à un touriste devraient alors déclarer cette vente à l’administration fiscale.
Les chèques de banque, dont le fonctionnement est identique au cash, seraient aussi soumis à ces nouvelles obligations.
Par Amiel Cohen – JSSNews